L’Arcep vient d’annoncer le nouveau calendrier pour l’attribution des premières fréquences 5G. L’enchère principale aura lieu entre le 20 et le 30 septembre, soit avec cinq mois de retard sur ce qui était prévu au départ. L’enchère de positionnement se poursuivra dans la foulée en octobre. La délivrance des autorisations surviendra au plus tard en novembre.
La 4G + devra être généralisée par les opérateurs
On peut donc supputer que la 5G pourra être lancée avant la fin de l’année en France, d’autant que, surprise, l’Arcep a décidé de lever l’obligation d’une ouverture commerciale dans au moins deux grosses villes d’ici au 31 décembre.
Autre rebondissement, le gendarme des télécoms veut coupler l’attribution des fréquences 5G à de nouvelles obligations 4G. Il souhaite notamment généraliser l’accès à la 4G+ avec un débit d’au moins 240 Mbit/s pour les utilisateurs. 75% des sites des opérateurs devront remplir cette mission d’ici fin 2022.
Les exigences du gouvernement satisfaites
L’échéance initiale du mois d’avril pour l’enchère principale n’a pu être tenue en raison de la crise sanitaire, qui a tout suspendu. Un report à la rentrée était l’option privilégiée par le gouvernement. Il craignait qu’au-delà, notre pays en pâtisse économiquement, alors que la Corée du Sud, la Chine, les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne ont déjà ouvert des réseaux 5G. Toutefois, la France n’est pas la seule dans cette situation. L’Autriche, la République tchèque, l’Espagne et le Portugal en sont au même point.
Qui sortira gagnant ?
Cette date automnale ne devrait pas réjouir, en revanche, Bouygues Telecom et SFR* qui menaient campagne depuis plusieurs semaines pour repousser les enchères jusqu’à la fin de l’année, voire début 2021. Tous deux clients de l’équipementier chinois Huawei, ils ne savent toujours pas s’ils auront le droit d’utiliser le matériel radio de leur fournisseur et n’avaient donc aucun intérêt à précipiter les choses.
Pour rappel, les quatre gros opérateurs (Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR) se sont portés candidats aux fréquences 5G de la bande 3,5 GHz. Lors d’une première étape, ils se sont vus attribuer chacun un bloc de 50 MHz au prix fixe de 350 millions d’euros. Mais ils ne pourront l’utiliser qu’à l’issue de la procédure. L’enjeu de l’enchère principale, qui aura lieu en septembre, sera d’attribuer 11 blocs de 10 MHz aux plus offrants, dans la limite de 100 MHz au total par opérateur. Celui qui repartira avec le plus de fréquences démarrera avec un avantage sur les autres pour proposer une meilleure qualité de service 5G.
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