L’économie est cyclique, c’est bien connu, et l’industrie des hautes technologies n’échappe pas à la règle. Nokia et ses concurrents l’apprennent cette fois à leurs dépens, eux qui pouvaient compter sur un marché en forte croissance. Tous viennent de se réveiller avec la gueule de bois, peu avant l’arrivée des portables de troisième génération. Le marché a ralenti à tel point qu’il fait pâlir tous les fleurons de cette industrie, les financiers ne pouvant que constater l’effondrement des cours. L’euphorie des années quatre-vingt-dix est derrière nous, a constaté et déclaré récemment le cabinet Merril Lynch. Pour Nokia, qui pensait qu’il se vendrait cette année 500 millions de mobiles de par le monde (soit un pour environ dix personnes, excusez du peu !), le rêve est fini. Même si le numéro un du secteur gagne encore des parts de marché en sacrifiant une fraction de sa marge opérationnelle, dans le meilleur des cas, il s’en vendra moins de 400 millions cette année. Les autres se soignent déjà à l’Aspirine quand ils n’en sont pas au Valium. Certaines sociétés, à l’image de Philips, seraient prêtes à céder leur activité mobile. La fête s’est arrêtée et les mobiles GPRS auront du mal à relancer la croissance. Morgan Stanley prévoit une chute des ventes de 40 % pour les terminaux du groupe Alcatel ! Chez Ericsson, elle serait de 49 % et les pertes s’élèveraient à 2 milliards d’euros pour 3,1 milliards de ventes ! 500 millions de petits mobiles… Plus facile à dire quà vendre !
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