La net économie est-elle soluble dans la Bourse ? Encore des histoires de marchés, direz-vous. Et pourtant, la chute du Nasdaq semble refermer inexorablement la parenthèse internet. Quand Wall Street valorisait mille fois le bénéfice d’Amazon, “ l’e-conomie” était l’alpha et l’oméga de la croissance.Douze mois plus tard, et 5 000 milliards de dollars (5 573 milliards d’euros) de capitalisation en moins sur le Nasdaq, internet semble désormais ravalé au rang d’un phénomène spéculatif. Comme si toute une génération de patrons, d’investisseurs, voire d’intellectuels étaient soulagés par l’éviction d’un phénomène qui leur échappait ! Pourtant, cette chute laisse au moins deux certitudes. En premier lieu, il est sûr que les valeurs internet ne grimperont plus au ciel.La confiance des analystes financiers a disparu. Pour longtemps. Seconde certitude : l’économie en réseau se porte bien. Une étude de Pierre Audoin Conseil montre que les télécoms et internet représentent désormais pour les entreprises de plus de 3 000 salariés un investissement important. Les sociétés dépensent en moyenne 1,5 % de leur chiffre d’affaires pour permettre à leurs collaborateurs de rester branchés. Question d’efficacité et de productivité.Yves Barraquand, le numéro 2 du groupe Pinault-Printemps-Redoute, ne dit pas autre chose lorsqu’il affirme que son groupe est en avance sur son plan de marche à l’égard d’internet. PPR n’est pas à proprement parler une start-up. Mais dans moins de deux ans, 5 % du chiffre daffaires de Pinault Printemps-Redoute passera par le net. Un chiffre qui vaut bien les 5 % du taux interbancaire affiché par la Réserve fédérale américaine.
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