Avec un peu moins de 2 000 sites recensés, les villes Internet ne courent pas le Web. C’est l’une des principales conclusions d’un récent travail d’audit réalisé par Troover.com.De la mi-avril à la mi-juillet, cette jeune entreprise “spécialisée dans la recherche d’information structurée et la veille sur Internet” s’est livrée à un recensement exhaustif des sites officiels et non-officiels consacrés aux collectivités locales. Et le résultat peut laisser perplexe plus d’un apôtre de la société en réseau.Au total, seuls 5 % des 36 663 communes sont connectés à Internet, un chiffre à relativiser au regard des 27 000 communes françaises comptant moins de 700 habitants.Troover.com a regroupé les sites en deux catégories : “interactifs” pour ceux utilisant pleinement les “spécificités de l’outil multimédia Internet”, et “interpassifs “, pour ceux faisant l’impasse sur ces facilités technologiques.Au final, à peine moins de 1 % des communes, soit moins de 20 % des sites officiels répertoriés, intègrent la première catégorie. Ce sont des sites simplifiant la vie quotidienne des citoyens ou proposant quelques démarches originales comme la visite virtuelle d’un musée local.Pour François Jeanne-Beylot, fondateur de Troover.com, au sein des communes étudiées, “l’enthousiasme autour d’Internet ne dépend souvent que de quelques personnes qui sont les véritables porteurs de projets”.Par ailleurs, l’e-démocratie progresse à petits pas. Toujours selon François Jeanne-Beylot, “il n’est pas rare d’envoyer un mail à un élu, et d’obtenir en retour une réponse indiquant que la boîte aux lettres est saturée.”Preuve que les édiles ne consultent pas très fréquemment leur courrier électronique.
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