Le géant américain de la vente en ligne a réalisé, au quatrième trimestre de 2001, un bénéfice net de 5 millions de dollars (35 millions hors charges exceptionnelles), contre une perte nette de 545 millions sur la même période de l’année précédente. Sur les trois derniers mois de 2001, son chiffre d’affaires vient ainsi de franchir la barre des 1 milliard de dollars ?” 1,12 milliard, exactement. Et même si certains analystes attribuent ces bons résultats à la conversion en dollars d’actions émises en euros, ils traduisent, quelle que soit leur origine, le redressement en 2001 du numéro un du commerce électronique : son chiffre d’affaires annuel (3,12 milliards de dollars) progresse de plus de 15 %, ses pertes chutent de près de 60 %, et le cours de son action a grimpé de 20 % au lendemain de la publication des comptes. Au regard des contre-performances des valeurs technologiques annoncées tout au long de cette semaine, ces résultats viennent démentir le dicton favori des capital-risqueurs : “La net économie, c’est comme la ruée vers l’or : ce ne sont pas les chercheurs d’or qui s’enrichissent, mais les fabricants de pioches et de pelles.” Ajoutons à cela les bonnes ventes réalisées par les marchands du web pendant les fêtes de Noël, et cette symbolique entrée dans le vert d’Amazon permet d’envisager, en ce morose début dannée 2002, le décollage tant espéré du commerce électronique.
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