Voici cinq logiciels de montage vidéo parmi les plus utilisés sur PC, qui répondent aux besoins tant des débutants que des vidéastes confirmés.
Le logiciel de montage constitue l’outil incontournable pour passer de la simple prise de vue au film construit. C’est lui qui va permettre au vidéaste de mettre en forme ses plans, de leur ajouter des effets ou des corrections, de réaliser le titrage et le mixage audio. Que l’on débute ou que l’on ait déjà des connaissances sur le montage vidéo, le plus difficile reste… de choisir son logiciel.Dans cette gamme de prix à moins de 100 euros, la grande nouveauté des nouvelles versions que nous avons testées, c’est l’apparition de la notion d’incrustation, que ce soit par suppression d’une couleur ou par un effet d’image dans l’image. Une fonction réservée, il y a peu de temps encore, aux systèmes professionnels, qui permet aujourd’hui à tous de créer des effets vidéo très intéressants.Pour choisir, il s’agit surtout de déterminer ce qui prime, selon votre niveau de familiarité avec le montage et vos exigences de vidéaste : la facilité d’utilisation ou la richesse des fonctions ; car les deux vont rarement ensemble ! D’ailleurs, au-delà de nos conseils, nous ne saurions trop vous recommander de tester quelque temps l’interface sur une version de démonstration gratuite. Mieux vaut se sentir à l’aise avec l’interface car, pour réaliser vos montages, vous allez passer beaucoup de temps face à votre logiciel d’édition !Enfin, n’oubliez pas que pour utiliser ce type de logiciels, un ordinateur assez musclé est de mise. Une machine équipée d’un processeur d’au moins 2 GHz, de 512 Mo de mémoire vive (Ram), d’une prise FireWire et d’un disque dur de 80 Go tournant à 7 200 tours/minute (c’est encore mieux s’il s’agit d’un deuxième disque entièrement dédié à la vidéo) représente le minimum nécessaire pour être à l’aise. Et Windows XP est de rigueur.
1er : Studio 9 Plus, de Pinnacle : des options d’incrustation Dans cette dernière version de son logiciel de montage grand public, Pinnacle a inclus ce qui lui manquait le plus : des options d’incrustation vidéo avec une piste dédiée.
Accessible aux débutants
Studio 9 s’affirme comme l’un des logiciels les plus accessibles aux débutants grâce à la clarté de son interface et de ses fonctions. Les étapes principales correspondent à trois onglets : Capturer, Éditer et Créer film. La fenêtre d’assemblage s’affiche de trois manières différentes : scénario, time line ou fichier. Une boîte à outils déroulante vidéo ou audio donne accès aux principales options de gestion de points d’entrée et de sortie, de capture d’images fixes ou de création de films automatique. Les options d’incrustation et de filtres sont aussi accessibles par cette boîte à outils.
Le chutier, géré également par des onglets, contient les bibliothèques de transitions Standard, Alpha Magic et les 16 transitions d’Hollywood FX pour Studio, en tout une centaine de transitions allant du volet basique à l’effet de ballon 3D. Les autres bibliothèques Hollywood FX 5 présentées ne sont utilisables qu’après l’achat d’une clé de déverrouillage.
Le titrage, l’application de quelques filtres basiques, la correction de luminosité/contraste et de colorimétrie restent facilement applicables. Les options d’incrustations, tout en étant limitées à l’application d’image dans l’image ou à la superposition par suppression de couleur (bleu ou vert), constituent un plus par rapport aux versions précédentes et donnent des résultats de bonne qualité. La création de menus DVD et le chapitrage du montage s’effectuent directement sur la time line .
2e : Premiere Elements 1.0, d’Adobe : demande un peu d’expérience Version adaptée au grand public du célèbre logiciel d’Adobe Premiere Pro, cette mouture bénéficie de presque tous les outils qui ont fait la réputation de son aîné.
Le plus complet
L’interface de Premiere Elements ressemble beaucoup à celle de Premiere Pro. Pour la simplifier, Adobe a joué sur les onglets d’étapes, déclinés au nombre de six, menant de la capture à la diffusion en passant par les modifications, l’application d’effets, de titres, la création de menus DVD directement sur la time line et enfin l’exportation. Une fenêtre de procédure sert à expliquer chacune des options choisies par l’utilisateur. Bien que tous ces outils rendent l’ensemble plus compréhensible, ce logiciel continue d’exiger un minimum d’expérience de la part de l’utilisateur.
Les outils de la time line se limitent à la sélection, un cutter ou l’expansion temporelle (réglage de la vitesse) ; mais les bibliothèques d’effets regorgent de tout ce dont le vidéaste peut rêver. Une centaine de transitions et presque autant de filtres s’avèrent disponibles. Chacune de ces catégories bénéficie d’un jeu d’effets préconfiguré applicable par glisser-déposer. Pour le réglage manuel, une fenêtre d’options d’effets gère l’évolution de la modification ou de l’effet appliqué par pose de points clés.
Les options d’incrustation, presque aussi complètes que celles de la version professionnelle, permettent d’empiler plusieurs couches d’images les unes sur les autres pour réaliser des effets vidéo sophistiqués. Le titrage est également très complet et sait superposer plusieurs textes ; il bénéficie également d’effets préconfigurés. Premiere Elements familiarise l’utilisateur avec le montage vidéo tel qu’on le pratique sur des systèmes pros.
3e ex-aequo : Video Deluxe 2005 Plus, de Magix : il manque d’explications Dernière version du logiciel phare de montage vidéo de Magix, Video Deluxe 2005 Plus accompagne moins l’utilisateur, mais donne des résultats de qualité.
Bien dans ses fonctions
Même si l’interface est relativement claire (les icones manquent toutefois de signification), l’utilisateur néophyte peut rencontrer des problèmes de manipulation car ce logiciel n’offre comme aide qu’un tutorial de démonstration. Au cours des étapes, seule une petite explication apparaît dans le visualiseur. L’aide en ligne et le mode d’emploi pèchent par manque de clarté, même s’il est prévu que ce mode d’emploi soit révisé.
Pour le reste, Video Deluxe 2005 Plus reste aussi complet que Premiere Elements et ses bibliothèques d’effets et de filtres sont largement fournies. Le titreur permet de réaliser des effets de déplacement de texte très poussés. Ses possibilités d’incrustation permettent de mélanger plusieurs pistes et son générateur d’effets, présenté sous forme d’une régie à l’ancienne, séduit les nostalgiques. Un deuxième outil de gestion des effets par application de points clés sur courbe sert à réaliser des modifications d’effets très précises.
Cette dernière version, qui gère désormais les formats 4/3 et 16/9, contient maintenant un fichier baptisé Style FX regroupant, sous 25 thèmes, des génériques d’entrée et de fin, des transitions et des effets s’adaptant au thème choisi : anniversaire, vacances, sport, etc. Pour la partie audio, il est certainement le plus puissant de notre sélection puisqu’il bénéficie de la gamme d’outils de traitement de son dont Magix s’est fait la spécialité.
Ajoutons que Magix permet également la création de DVD et qu’il est livré avec un excellent logiciel de retouche photo, Photo Clinic 3. Le module DVD permet désormais de créer des menus interactifs et des boutons animés. Un logiciel puissant et complet donc qui mériterait une véritable documentation.
3e ex-aequo : VideoWave 7, de Roxio : manque de souplesse Changement total de look pour cette dernière version de VideoWave, qui se voit maintenant dotée d’une piste interne pour chaque séquence.
Beaucoup de fonctions
Totalement remanié, VideoWave 7 propose une nouvelle interface de montage, très claire, où le choix des étapes se fait par bouton, mais qui ne bénéficie pas vraiment d’une aide directe. On retrouve néanmoins les désormais classiques time line et fenêtre de prévisualisation. À noter la présence d’une molette de navigation qui permet de parcourir rapidement le film comme sur un banc de montage classique.
Une amélioration importante est apportée par l’option piste interne. Il s’agit d’une enveloppe dont sont dotées toutes vidéos placées sur la time line. Accessible par clic sur la séquence, cette piste interne affiche une time line individuelle. On y retrouve les mêmes pistes que sur celle de montage et elles reçoivent des filtres, du son, des titres ou une incrustation, uniquement pour la séquence concernée. Laissées libres, les pistes similaires de la time line normale peuvent donc recevoir d’autres effets. La séquence peut bénéficier de deux filtres, deux incrustations et deux titres.
Les bibliothèques de filtres et de transitions sont très complètes et contiennent des effets 3D. Les filtres peuvent être paramétrés, mais les transitions ne sont réglables que dans leur durée. Le son n’est pas oublié et le logiciel intègre tout ce qu’il faut pour traiter correctement la partie audio. On dispose d’un éditeur avec visualiseur d’ondes, d’une mixette et d’un équaliseur. Chaque piste audio peut être réglée par pose de points clés directement sur la time line.
Ajoutons à cela un titreur avec paramétrages précis et création de trajectoire. Les options d’incrustation sont suffisamment avancées pour réaliser de vrais trucages et la diffusion comprend la création de menus DVD. L’ensemble nécessite une machine puissante, ce qui n’empêche pas une certaine lourdeur dans l’utilisateur des outils.
5e : Ulead VideoStudio 8 dUlead : simple et facile S’il reste encore une référence parmi les monteurs grand public, Ulead VideoStudio 8 nécessite une solide révision dans sa prochaine version sous peine d’être dépassé.
Le plus familial
Avec une interface dont chacune des étapes est gérée par un onglet différent, Ulead VideoStudio 8 est de loin le plus facile à utiliser de ces cinq logiciels. C’est également celui qui, tout en réunissant largement de quoi réaliser de bons montages, est devenu le plus désuet. Cela n’empêche pas l’utilisateur de disposer d’une quantité de filtres, de transitions et même d’un système d’incrustation.
Les options d’incrustation se limitent à la possibilité de réaliser des effets d’image dans l’image. C’est-à-dire que l’on peut superposer une image dont l’échelle a été modifiée sur une autre séquence vidéo. Il n’existe aucune possibilité d’incrustation par suppression de couleurs. Une bibliothèque d’effets de transitions en 3D vient étayer l’ensemble. Le titreur peut réaliser des effets de trajectoires appliquées aux phrases, aux mots ou aux lettres, à partir d’effets prédéfinis.
Le logiciel prend en charge tout type de système de diffusion et un plug-in de création de DVD avec menus interactifs est disponible directement à partir de l’interface de montage sous l’onglet Partager. La plupart des transitions ne sont paramétrables que dans la durée. Pourtant, certains effets, comme les albums en 3D, bénéficient, eux, d’une zone de paramétrage beaucoup plus performante et l’utilisateur peut intervenir dans de nombreuses options pour donner plus de précision à son effet. Les filtres sont beaucoup plus souples et possèdent des zones de réglage. La partie audio ne bénéficie que de cinq filtres et d’un système de mixage assez primaire.
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