SFR et Bouygues Telecom « sous surveillance rapprochée ». L’Arcep vient de mettre ces deux opérateurs en demeure « par anticipation » concernant leurs obligations de couvrir en 4G 40% de la population des zones peu denses d’ici le 17 janvier 2017. Dans moins d’un an donc. A l’heure actuelle, Orange atteint déjà les 33%. Mais Bouygues Telecom ne couvre que 12% de cette population et SFR 8%. Il reste donc beaucoup de chemin à faire pour ces deux opérateurs durant les onze mois qui viennent.
63% du territoire concernés
Les zones peu denses, appelées aussi « zones de déplacement prioritaire », concernent plus de 22 500 communes rurales en France et représentent 18% de la population mais 63% du territoire.
A noter que Free Mobile n’est pas soumis à cette obligation car il ne possède pas de fréquence en bande 800 MHz. Mais il devra tout de même couvrir 50% de cette population en 4G, en bande 700 MHz, d’ici le 17 janvier 2022.
Bouygues Telecom a vertement réagi à cette injonction. L’opérateur se dit étonné de cette procédure publique et rappelle qu’il couvre déjà une large partie des zones peu denses mais dans d’autres fréquences. Par ailleurs, il ne voit « aucune raison de penser, une année à l’avance, que les jalons de couverture sur lesquels il s’est engagé pour les fréquences 800 MHz ne seront pas respectés ». Et l’opérateur d’évaluer à environ 1200 antennes relais le matériel qui lui reste à déployer. Un objectif qui peut être atteint dans les temps, selon lui.
Pas de réaction de SFR qui préfère mettre en avant les progrès de son réseau fibre et annonce couvrir 71 communes de plus en 4G.
491 communes n’ont même pas la 2G
L’Arcep en a profité pour lancer son premier observatoire de suivi des déploiements en zones peu denses en matière de 2G, 3G et 4G. Il est établi à partir des déclarations des opérateurs.
Ces derniers se sont engagés à couvrir 3600 centre-bourgs en 2G d’ici le 31 décembre 2016 et en 3G d’ici le 30 juin 2017, et au plus tard 6 mois après la mise à disposition des pylônes par les autorités. Une couverture de base, voix et internet mobile, qui sera assurée grâce à la mutualisation du réseau et un financement public.
L’autorité publie toutes les données en open data mais de façon brute dans des tableaux Excel. Le journaliste économique d’Europe 1 François Greffier a calculé que 491 communes n’étaient toujours pas couvertes en 2G et en a même tiré une carte. Ce nombre doit descendre à 332 d’ici le 31 décembre de cette année. Il reste donc encore du pain sur planche aux opérateurs pour y parvenir.
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