4G : les 3 opérateurs historiques testent les interférences avec la TNT

La 4G et la réception de la TNT peuvent ne pas faire bon ménage. C’est tout l’enjeu du test grandeur nature que démarrent, mardi 2 avril 2013, Bouygues Telecom, Orange et SFR sur l’agglomération stéphanoise pour les fréquences 800 Mhz (Free n’en a pas été attributaire).

Les trois opérateurs évaluent l’impact de ces fréquences basses, utilisables pour la téléphonie mobile 4G mais non déployées sur le territoire, sur la réception de la TNT dans les foyers. Un premier test mené à Laval en 2011 avait révélé l’existence d’un risque réel de brouillage.

Le test devrait se terminer en fin d’année 2013. Il doit s’en suivre l’ouverture commerciale de la téléphonie 4G à 800 MHz à St Etienne, puis son extension progressive à toute la France.

Ces 800 MHz se propagent mieux que les fréquences 4G 2600 MHz, actuellement déployées, facilitant ainsi la couverture radio des zones rurales et une meilleure pénétration à l’intérieur des bâtiments en ville.

Au regard de ces atouts, elles ont toutefois l’inconvénient d’être très proches des fréquences de la télévision numérique terrestre en 790 MHz et pourraient perturber, voire brouiller la réception des chaînes.

Bouygues Télécom est très concerné

Or, l’agglomération de Saint-Etienne (22 communes) est couverte en télévision par des émetteurs qui utilisent des fréquences très proches des fréquences 4G 800 MHz et qui sont donc susceptibles d’être très sensibles aux interférences.

L’opérateur télécoms le plus concerné par cette proximité de fréquences est Bouygues Télécom qui a obtenu la bande de fréquences, 791 – 801 MHz, la plus basse de celles attribuées par l’Arcep pour la téléphonie de 4e génération.

Outre-Manche, ce risque de brouillage de la TNT par la 4G a été pris très au sérieux. Le régulateur anglais financera des filtres améliorant la réception des chaînes de la TNT. Deux millions de foyers britanniques seraient concernés.

Le test des fréquences 4G 800 MHz à Saint-Etienne est mené avec l’agence nationale des fréquences (ANFR), l’ARCEP et le conseil supérieur de l’audiovisuel. Il implique aussi les antennistes, les syndics et gestionnaires d’immeubles.

Le déploiement de cette technologie de dernière génération dans cette agglomération consiste à faire évoluer les sites existants, soit 82 au total. La première phase du test en avril 2013 porte sur 30 des 82 sites.