Un nouveau procédé de fabrication de batterie sur lequel travaillent des ingénieurs de l’université de Penn State permettrait de développer, dans le futur, des accumulateurs dotés de 400 km d’autonomie et capables de se recharger en 10 mn seulement.
La peur de la panne de batterie figure toujours en bonne place des craintes des utilisateurs au sujet de la voiture électrique. Que ce soit par l’autonomie relativement limitée des véhicules ou la faiblesse du réseau de recharge, elle est avec le prix l’un des principaux freins à l’achat.
La méthode mise au point par Chao-Yang Wang, William E. Diefender et leur équipe combine la batterie traditionnelle au lithium avec du fer et du phosphate.
Dans leur étude publiée dans la revue Nature Energy, les deux ingénieurs de l’université de Penn State expliquent qu’il ne s’agit pas tant d’une nouvelle façon de stocker l’électricité que d’une approche révolutionnaire sur la recharge et plus précisément sur la capacité d’une batterie à monter en température. En effet, les deux chercheurs expliquent que leur procédé permet de monter rapidement à 60°C (pendant les phases de charge et de décharge) et de baisser en température rapidement lorsque la batterie est à l’arrêt.
Aussi facile à fabriquer, moins chère à produire ?
L’autre avantage de la technique mise en place par Wang et Diefender est le coût. En effet, leur procédé repose sur des technologies actuelles et ne nécessite pas de matériaux spécifiques.
Au contraire, dans leur publication, les deux professeurs indiquent que leur procédé est plutôt « abordable », qu’il n’utilise pas de matériaux rares tels que le cobalt et qu’au final leur batterie serait plus compacte, moins lourde et surtout moins chère à produire que les modèles actuels.
Il n’y aurait pas non plus de soucis concernant une production à grande échelle, ni de conséquences sur la durabilité de la batterie puisque les tests qu’ils ont mené leur permettent d’affirmer que leur accu aurait une durée de vie de trois millions de kilomètres.
Le procédé de montée en température mis en place par les deux ingénieurs paraît très prometteur en théorie. Il devrait bien évidemment intéresser l’industrie automobile, car même s’il ne permet pas l’allongement de l’autonomie, il règle, du moins en théorie, l’autre problème majeur des véhicules à batterie, leur temps de recharge.
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