Fin 1999, Cermex, une filiale du groupe Sidel, audite la sécurité de son réseau avant de développer l’intranet applicatif qui le chapeautera. À l’époque, son objectif est déjà de réduire ses coûts informatiques en adoptant le modèle client léger de l’intranet. Les conclusions de l’audit incitent Cermex à s’intéresser à Linux. “Nous recherchions un système fiable et pas cher, et avons donc étudié Windows NT, Unix SCO puis Linux”, indique Éric Poisse, le directeur informatique de la société. Son équipe se forme à Linux en une semaine et conduit ses premières évaluations en interne. “Nous nous interrogions sur la disponibilité et surtout sur le coût de l’assistance technique des logiciels libres. Tout le monde pensait que les économies de licence étaient largement compensées par un coût plus élevé du service”, se rappelle Éric Poisse. Cermex se lance donc à la recherche d’un prestataire et retient Alcôve. “Ce prestataire offrait toutes les garanties de pérennité avec des tarifs raisonnables”, affirme Éric Poisse. Linux est donc retenu.
Un recours systématique aux logiciels libres
Les logiciels libres sont alors systématiquement envisagés. Après Linux, c’est le serveur d’applications PHP qui est retenu pour construire l’intranet. Puis, fin 2000, viennent le proxy Squid, le serveur DNS Bind, etc. Une quinzaine de serveurs Linux et une dizaine de logiciels libres différents sont aujour-d’hui en production dans l’entreprise. Après trois années concluantes sur un plan technique, Éric Poisse décide de mener une étude financière pour mesurer l’impact des logiciels libres sur son budget informatique. Les conclusions sont sans appel. “Nous réalisons 27 % d’économies chaque année depuis trois ans “, constate-t-il. Cette estimation tient compte des temps d’installation et de mise à jour des logiciels, du coût de l’assistance technique, du matériel, etc. “Mis à part PHP, dont la prise en main est aisée, vous devez investir 20 % de temps supplémentaire au début pour maîtriser les outils. Mais cet investissement est largement compensé en exploitation par la stabilité et les performances des logiciels”, explique-t-il. Pour Cermex, le respect des standards et l’ouverture des logiciels libres assurent aussi une plus grande pérennité aux investissements. ” Nous pourrons travailler longtemps avec ces briques logicielles sans tout remettre en cause tous les trois ans. ” Un critère important qui soulève un autre point sensible. “Au vu des nouvelles tarifications de la suite Office, nous n’allons pas rester sans rien faire”, remarque Éric Poisse. Pour réduire des coûts de licences utilisateurs trop importants et surtout trop récurrents, Cermex envisage sérieusement de migrer de Microsoft Office à Open Office. “Nous testons actuellement cet équivalent open source de la suite bureautique de Microsoft. Pour l’instant, nous sommes assez impres- sionnés”, conclut-il.
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