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4. Fibre Channel s’impose à tout point de vue

Que ce soit sous la forme de boucle arbitrée ou bien commutée, la technologie Fibre Channel est de plus en plus utilisée.

Si le concept de SAN a émergé parallèlement au développement des technologies Fibre Channel, la notion de réseaux de stockage – réservés aux transferts et aux opérations d’accès aux données – n’est pas strictement liée à l’utilisation de ces technologies. Pour tout dire, de nombreuses applications tirent encore parti de l’existant LAN, sans pour autant être passées à Fibre Channel. Par conséquent, quelle architecture déployer ? Tout dépendra du besoin applicatif. S’il s’agit de répondre à des besoins de services de fichiers, comme dans l’informatique technique, la bureautique ou la publication web, la mise en ?”uvre de réseaux construits autour de serveurs de fichiers spécialisés NFS/CIFS de type NAS s’imposera. Ce genre de solution est appelé à être d’autant plus populaire que l’offre NAS s’est grandement étoffée et que les réseaux Gigabit Ethernet, en passe d’être déployés, offriront une confortable bande passante de 1 Gbit/s.

Débit élévé, et souplesse grâce au plug and play

Pour autant, cela n’implique pas qu’il faille minimiser l’importance des infrastructures Fibre Channel. S’il faut répondre à des besoins d’accès aux données transactionnelles, de consolidation ou de mutualisation des espaces disques, d’optimisation du stockage en ligne, d’archivage ou de back up, ou s’il faut rationaliser l’administration de l’ensemble des ressources de stockage, l’approche SAN à la sauce Fibre Channel a de nombreux mérites. Le débit est élevé, et il est appelé à évoluer. Il est aujourd’hui de 1 Gbit/s (soit une bande passante effective de 100 Mo/s), mais les premiers produits à 2 Gbit/s viennent de sortir (il n’entrera réellement en exploitation que d’ici un à deux ans), et l’on devrait finalement se diriger vers les 4 ou 10 Gbit/s – au moment où sortira la version 10 Gbit/s d’Ethernet. La souplesse de Fibre Channel tient à son caractère plug and play, à la portée des câbles (10 km sur fibre optique monomode), à la capacité de consolider des ressources de stockage mises au profit de plates-formes hétérogènes (Solaris, HP-UX, AIX, NT, Netware, OpenVMS, etc. ) et au support multiprotocole (SCSI 3 aussi bien qu’IP). Elle tient aussi à ses capacités d’adressage, encore qu’une question se posera inévitablement à l’utilisateur : faut-il se contenter de mettre en ?”uvre un SAN en simple boucle arbitrée, ou faut-il s’orienter vers une architecture de SAN de type commuté ?
Dans le premier cas, la solution se fondera sur l’utilisation d’un ou de plusieurs concentrateurs Fibre Channel à faible capacité d’adressage et à la bande passante partagée entre les n?”uds du réseau. Dans le deuxième cas, il sera fait appel à des commutateurs Fibre Channel offrant une capacité d’adressage quasi illimitée et une bande passante agrégée. Les mérites techniques et économiques de l’une par rapport à l’autre sont sujets à discussion. Schématiquement, les solutions à base de concentrateurs intéresseront les déploiements SAN de petite envergure, les besoins de liaison point à point, notamment dans les applications de tolérance des sinistres, le clustering NT, ou le clustering Unix à n?”uds dispersés. En revanche, l’utilisation de commutateurs tend à s’imposer dès lors que l’on doit gérer plus de 1 To, qu’il faut répondre à des contraintes de performances, ou fédérer des ressources de stockage au profit de serveurs hétérogènes.

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Thierry Jacquot