Qu’il semble loin le temps où les sites web comportaient essentiellement du texte. La patience des internautes était alors mise à rude épreuve dès la moindre image à télécharger. Depuis, la révolution est en marche. L’interactivité des sites est devenue un impératif. L’internet rapide se démocratise dans l’Hexagone grâce au câble, à l’ADSL et à la boucle locale. Une perspective qui aiguise les imaginations des concepteurs de sites, obligés de développer des services toujours plus imposants, dans des délais de plus en plus courts. Ces derniers disposent aujourd’hui des logiciels d’édition HTML, véritables outils d’intégration qui génèrent des pages web rapidement, sans nécessiter la rédaction de milliers de lignes de code HTML. Face à une offre pléthorique, Internet Professionnel a testé 4 solutions représentatives du marché. Nous n’avons retenu que des produits Wysiwyg (What You See Is What You Get), à savoir GoLive 5.0 d’Adobe, Macromedia Dreamweaver 4 (version américaine), Microsoft FrontPage 2000 et Web-Editor 4.0 de Namo Interactive.
GOLIVE AUTORISE LE TRAVAIL COLLABORATIF
Les produits d’Adobe et de Macromedia se sont particulièrement distingués. Le concepteur soucieux de travailler en mode collaboratif ou de développer des sites web constitués d’un grand nombre de fichiers multimédias privilégiera GoLive. La compétence d’Adobe dans le monde graphique représente incontestablement un atout. Doté du protocole WebDav ( Web Distributed Authoring and Versioning, lire notre article “Standards”, n?’ 28 d’ Internet Professionnel, février 1999), cet éditeur HTML prend en compte de nombreux formats de fichiers multimédias. De son côté, Dreamweaver de Macromedia convient à la réalisation de sites importants. Malgré une liste de modèles (templates) modeste, cet outil optimise et gère automatiquement, lors des modifications, le code des templates. Ceci permet d’administrer plus facilement un grand nombre de pages.Proposé par Namo Interactive, WebEditor se distingue par son prix, inférieur à 800 F (122 ?), soit 2 fois moins cher qu’Adobe et Microsoft et 4 fois moins que Macromedia. Il dispose d’une collection de clip arts impressionnante, ainsi que de nombreux modèles de sites et d’assistants. Enfin, il vérifie le code des pages à la volée. Excellente, son ergonomie n’atteint toutefois pas encore la qualité de celle de Microsoft FrontPage 2000, lequel offre également un grand nombre d’assistants, d’images et autres photographies. Signalons que l’exploitation des composants FrontPage requiert la présence des extensions Server FrontPage sur le serveur. En fait, l’outil de Microsoft se démarque surtout par son interface homme/machine très intuitive. Elle en fait d’ailleurs, et de loin, le logiciel testé le plus rapide à prendre en main.
MACROMEDIA PRIVILÉGIE LA GESTION DES MODÈLES
Comme l’ont démontré nos tests, le monde du web concilie encore difficilement simplicité d’emploi et puissance des outils. Performants, Dreamweaver et GoLive distancent haut la main leurs concurrents FrontPage 2000 et WebEditor. Revers de la médaille, ils se révèlent assez complexes à utiliser. Une formation rapide est donc à envisager si le concepteur souhaite réellement tirer parti des fonctions de ces solutions. Dreamweaver n’offre en effet aucun assistant à l’apprentissage. Les modèles de sites et de pages proposés restent limités, de même que les ressources multimédias alors que cette version était sensée s’ouvrir à tous les formats. Toutefois, les templates et les librairies s’appuient sur un mécanisme de type liaison. Toute modification sur un élément du modèle est automatiquement répercutée sur l’ensemble des pages s’y rattachant. Dreamweaver est le seul outil de ce comparatif à disposer d’un tel mécanisme. Macromedia a apporté un soin particulier à la gestion des modèles. Les pages peuvent être attachées ou détachées du template de la page. De plus, le concepteur peut définir des zones qu’il est possible d’éditer au sein de ces pages. La bibliothèque de scripts peut être enrichie en se connectant au site web de Macromedia. Outre la gestion de XML (eXtensible Markup Language), de CSS (Cascading Style Sheets) et de JavaScript, Dreamweaver prend en compte et reconnaît les syntaxes des codes scripts serveurs ASP (Microsoft), JSP (Sun) et CFML (voir p. 17 le rachat d’Allaire par Macromedia). Il propose aussi un outil pour vérifier le code JavaScript et une interface de script HTML évoluée (numérotation des lignes, identification, colorisation des erreurs, etc.). GoLive d’Adobe, plus rigide dans la gestion des modèles, ne prend pas en charge la liaison entre les gabarits et les documents générés. D’autre part, la mise à jour d’un modèle n’est pas automatiquement répercutée sur les pages créées à partir de ce modèle. Cette option est toutefois disponible pour les composants dont le comportement est prédéfini. Par ailleurs, la fonction “glisser-déposer” de GoLive n’est pas intuitive : création et exploitation de gabarits (Objetsdiversgabarits), conception de site, etc. De plus, l’outil dispose d’un nombre réduit de modèles de sites et de ressources multimédias. En revanche, sa bibliothèque de scripts peut être complétée via le web à l’image de Macromedia. Module à part entière, l’éditeur de scripts de FrontPage 2000 est très puissant et comporte un débogueur. Le concepteur de site web y recourt pour l’édition de scripts JavaScripts ou VBScripts, des fonctions non disponibles chez WebEditor de Namo Interactive. Ce dernier dispose en effet d’un assistant de script et d’une bibliothèque réduite, mais pas d’éditeur JavaScript et de débogueur. En outre, il n’autorise pas le rapatriement des objets gérés en mode embeded (son, vidéo). Il gère en revanche Flash, Shockwave, Quicktime et Real Audio, ainsi que tous les autres documents via des modules externes spécifiques.
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