De la voix, des applications transactionnelles, des transferts de fichiers… Ce sont autant de flux aux contraintes disparates, mais que les réseaux IP seront censés transporter en tenant compte de leurs spécificités et des contrats de service passés avec les utilisateurs. L’Internet Protocol n’a pourtant pas été conçu pour véhiculer des flux temps réel, ni même pour favoriser telle ou telle application. Il a donc fallu inventer les mécanismes de gestion de la qualité de service et créer les outils permettant de les mettre en ?”uvre à l’échelle d’un vaste réseau.
Des serveurs de règles de qualité de services
Ces mécanismes sont aujourd’hui multiples. Même si, en attendant IPV6, ils ne permettent guère que de demander aux équipements de réaliser le meilleur effort possible. Et ce en fonction de priorités définies par classification des trames (champ TOS ou Diffserv), ou selon le type de protocole, le port TCP ou UDP, les adresses IP (ou MAC), ou encore l’appartenance à un VLAN. Cet effort est produit grâce à des mécanismes de filtrage, qui procèdent par gestion de congestion ou par mise en forme et contrôle du trafic. Dans le cadre d’un réseau dont le c?”ur adopte une topologie ATM, il est également envisageable de mettre en correspondance les niveaux de qualité de service d’IP et d’ATM.Encore faut-il déployer tous ces mécanismes à l’échelle du réseau entier, selon la politique de qualité de service de l’entreprise. Tel est le rôle des serveurs de règles de qualité de service, apparus il y a un an. Ces produits permettent de créer des règles explicites stockées dans un annuaire, qui spécifient la priorité de certains flux selon différents critères – type d’applications, utilisateurs, ou plages horaires. Pour bien choisir et paramétrer ces critères, puis vérifier leur pertinence, il faut analyser les flux, a priori et a posteriori. Tel est le rôle des outils de SLM (Service Level Management), qui, grâce à des sondes, génèrent des tableaux de bord détaillés. La première génération des serveurs de règles s’est contentée d’un fonctionnement statique. Le déploiement se traduisait par la configuration automatique des équipements, sous SNMP ou Telnet.L’adoption du nouveau protocole Cops (Common Open Policy Service) permet aujourd’hui la mise en ?”uvre d’un mode plus dynamique. Dans celui-ci, les équipements interrogent le serveur à chaque fois qu’ils voient passer un flux ou qu’ils reçoivent une demande de bande passante de la part des applications. Mais bien peu d’entre elles en sont déjà capables. Ce problème de parc installé se pose aussi pour les équipements réseaux, qui doivent bien souvent être mis à niveau.A plus long terme, ces serveurs de règles seront en mesure de répondre positivement ou négativement à une requête, selon la charge des équipements, voire de les reconfigurer dynamiquement grâce à une vision topologique et instantanée de tout le réseau.
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