Les services web pèchent par leur manque d’outils de déploiement, d’administration et de maintenance. La plupart des grands éditeurs se sont contentés d’implémenter le minimum requis en attendant que l’ensemble des spécifications soit définitivement arrêté. Contrairement aux outils de développement et aux passerelles qui commencent à apparaître, l’offre de consoles d’administration reste encore bien mince : CloudLink automatise le déploiement des services web, Shinka Technologies et CapeClear fournissent une plate-forme complète de développement, d’exécution et d’administration. Excepté les fonctions offertes par ces logiciels, il faut tout faire à la main. L’entreprise doit alors choisir entre assurer elle-même le fonctionnement de ses services web ou déléguer leur administration quotidienne. Dans le cadre d’un projet interne d’intégration d’applications, mieux vaut garder la maîtrise de la plate-forme. Les services web ne constituent d’ailleurs dans ce cas qu’une partie de la solution technique, et la supervision est généralement assurée par une console propre à un logiciel d’EAI. En revanche, dans le cadre d’un projet d’échange avec de nombreux partenaires, il est possible de faire appel à un opérateur qui administre les services.
Les éditeurs jouent aux prestataires
Avec l’arrivée des services web, la frontière devient plus floue entre les métiers d’hébergeur, d’éditeur et de prestataire de services. Les rares professionnels capables de se charger de l’administration quotidienne des services web sont tous des éditeurs de logiciels ou des fournisseurs d’applications hébergées. Et parfois les deux ! Sevina et Soamaï, par exemple, jouent à la fois le rôle de FAH et d’éditeur de logiciels. Leurs utilitaires sont suffisamment modulaires pour être utilisés en mode FAH ou être intégrés dans le système d’information des clients. Dans tous les cas, ils assument une fonction de service en se chargeant de la supervision des serveurs.Discountis propose, lui aussi, des logiciels et des services. Il est à la fois éditeur de logiciels et hébergeur. Sans compter qu’il assure la promotion des produits de ses clients. Tous ces prestataires ont plusieurs points communs qu’ils n’avaient certainement pas envisagés au début de leur aventure. Ainsi, ils déchargent leurs clients d’une administration quotidienne encore laborieuse car peu automatisée, ils jouent accessoirement le rôle de tiers de confiance entre les différents utilisateurs de leurs services, et ils partagent les coûts de fonctionnement de la plate-forme d’hébergement des services web comme le ferait un FAH.
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