Réalisée sur des chiffres de l’emploi datant de mars 2001, l’étude que vient de publier l’Insee sur la qualification des employés met en relief deux grandes tendances. La première est le nombre important d’employés en France aujourd’hui : 6,9 millions (contre 6,4 millions d’ouvriers). L’auteur de cette étude, Olivier Chardon, définit leur qualification par l’adaptation de leur formation au métier exercé. A partir de ce critère, il établit la proportion d’employés qualifiés (59 %). Ainsi ?” et c’est la deuxième tendance ?”, parmi les employés administratifs, qui sont, “dans la majorité des cas, très qualifiées”, trois professions se distinguent. Elles se retrouvent dans les services comptables et financiers (408 000 employés), les services techniques de la banque (155 000) et ceux des assurances (127 000). A l’opposé, les standardistes téléphonistes (36 000) et les opérateurs de saisie informatique (33 000) sont des “professions en déclin, aux effectifs faibles “. Qualifiés d’un côté, peu qualifiés de l’autre, ce sont des métiers qui, dans l’entreprise, subissent directement les changements amenés par les technologies de l’information. Et, en particulier, par l’automatisation des processus métier. Exactement comme cela s’est produit il y a une trentaine d’années dans l’industrie, ce phénomène conduit également, dans le monde du tertiaire, à une bipolarisation des qualifications : l’industrialisation de l’information génère, dans les activités tertiaires des entreprises, une concentration des activités aux deux extrémités de la chaîne dactivité.
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