Orange a profité du grand salon cannois dédié aux mobiles, le 3GSM World Congress, pour revenir dans la roue de son rival SFR,
premier à dévoiler sa stratégie UMTS dans l’Hexagone.La filiale mobile de France Télécom a même délivré au passage une petite pique à son challenger français, en précisant que l’important pour lui n’était pas d’être le premier, mais de garantir une bonne qualité de service à des clients.
‘ Nous nous lançons de façon résolue mais prudente ‘, a déclaré Thierry Breton, le président de France Télécom. Ce dernier a largement insisté sur le fait que le lancement d’un tel service était ardu et
nécessitait une coordination de tous les acteurs : opérateurs, équipementiers, voire même les clients.D’ici la fin de l’année, Orange compte commercialiser son offre dans 20 agglomérations françaises* et dans 10 villes britanniques. En France, l’opérateur a déjà obtenu des autorisations pour s’installer sur
3 800 sites, dont 1000 seraient déjà prêts à fonctionner. Trois villes accueilleront environ 4 000 testeurs d’ici mai prochain. 600 d’entre eux viendront du monde de l’entreprise et essaieront une carte Lucent pour PC portable
UMTS/GPRS.Le grand public, lui, testera deux terminaux : le U8150 de LG et le A835 de Motorola. Des éditeurs de contenus comme M6, MCM et Sporever participeront aux tests.
La technologie Edge finalement adoptée
Orange a précisé qu’il comptait couvrir 90 % de la population française avec du haut débit sur les mobiles d’ici 2009… mais pas uniquement avec de l’UMTS. Dans les zones moins denses, et donc moins rentables, l’opérateur
s’appuiera sur son réseau GPRS, et ?” c’est une nouveauté ?” sur la technologie Edge (une autre norme mobile qui autorise des taux de transfert supérieurs à ceux du GSM, mais moins élevés que les 250 kbit/s en moyenne que
permet d’obtenir l’UMTS).
estimant qu’il n’y aurait jamais de terminaux disponibles. Or, à partir de la fin de l’année, la grande majorité des téléphones vendus par l’opérateur, intégreront l’Edge.Orange se dit presque prêt à lancer ses services UMTS, affirmant avoir résolu la majorité des problèmes d’interopérabilité entre terminaux et équipements réseaux de différentes marques et de passage d’un réseau GSM-GPRS à un réseau
UMTS. Selon l’opérateur, seuls les terminaux poseraient encore quelques soucis (voir encadré).
La vidéo à l’honneur
Tout le reste de l’offre UMTS a été laissé dans un brouillard plus ou moins dense. L’opérateur s’est ainsi refusé à donner une date exacte de lancement, ainsi que le noms des villes où démarrera la commercialisation. La future gamme de
terminaux n’a pas été précisée, tout comme les prix de vente ou encore le volume d’appareils commandé aux équipementiers. Orange compte par ailleurs proposer des forfaits couplant la voix et les données, des forfaits vidéo ou encore des offres
couplant GPRS, WiFi et UMTS, mais n’a livré aucun détail tarifaire.Côté services, l’opérateur s’est lancé dans un ‘ inventaire à la Prévert ‘, évoquant surtout des offres tournant autour de la vidéo : tchat vidéo, MMS vidéo, voire même du speed dating
vidéo. Interrogé, par exemple, sur un service de ‘ répondeur vidéo ‘, l’opérateur n’a voulu délivrer ni descriptif, ni prix.‘ Le client est au c?”ur du réseau ‘, a martelé sans cesse Thierry Breton au cours de la présentation. Mais ce même client devra encore attendre avant de connaître ce qu’il devra
débourser et pour quels services.
* Lille, Lens, Metz, Nancy, Strasbourg, Dijon, Lyon, Saint-Etienne, Grenoble, Cannes-Nice, Toulon, Marseille, Montpellier, Toulouse, Bordeaux, Poitiers, Nantes, Rennes, Rouen et Paris pour la France.
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