Jean-Ludovic Silicani le laissait entendre hier, mardi 22 décembre, il est passé à l’acte aujourd’hui. Le président de l’Arcep a mis en demeure Orange et SFR de respecter leurs obligations en matière de couverture 3G. Au 1er décembre, indique l’Arcep, le réseau d’Orange couvre 87 % de la population, celui de SFR 81 % seulement (80 % pour Bouygues Telecom, qui n’a pas les mêmes obligations).
On est bien loin des engagements pris par les deux opérateurs lors de l’attribution des licences 3G et qui visaient des couvertures de 98 % pour le premier et de 99,3 % pour le second, au 21 août 2009. Pour Jean-marie Culpin, directeur marketing d’Orange France, ce retard est conforme au plan de marche de l’opérateur : « Le déploiement initial de la 3G a été retardé de 28 mois en raison des problèmes rencontrés par les industriels à fournir des terminaux. C’est ce décalage que l’on retrouve aujourd’hui. »
La moitié du territoire n’est pas couvert
L’Arcep a pris en compte ces contraintes dans les nouvelles obligations qu’elle a données aux deux opérateurs. Orange devra atteindre une couverture de 98 % de la population d’ici à la fin 2011 en passant par un palier à 91 % fin 2010. SFR devra atteindre 84 % avant le 30 juin 2010, 88 % avant fin 2010, 98 % fin 2011 et 99,3 % fin 2013.
Si les opérateurs ne respectaient pas ces nouveaux engagements, ils s’exposeraient à des sanctions financières « importantes », prévenait hier, au micro de BFM Radio, Jean-Ludovic Silicani. L’Arcep prévient que le déploiement des réseaux 3G de chacun des opérateurs « fera l’objet d’un contrôle vigilant ».
« Nous sommes très confiants quant à notre capacité à atteindre cette objectif », nous confiait Jean-Marie Culpin, après la publication du communiqué de l’Arcep, en soulignant qu’Orange faisait la course en tête, avec 6 points de mieux que SFR. Fin 2013, Orange espère atteindre une couverture de la population de 99,6 %, soit le niveau de la 2G aujourd’hui. La couverture du territoire est beaucoup moins avancée. Elle est aujourd’hui de 47 % pour Orange et de 40 % pour SFR. Autrement dit, le haut-débit mobile n’est pas disponible sur plus de la moitié du territoire français.
L’autre point noir concerne les débits. Aujourd’hui, la majeure partie de la couverture 3G se fait avec des débits crête de 3,6 Mbit/s (partagés entre les utilisateurs d’une même cellule) et seules quelques zones urbaines bénéficient de débits plus élevés (7,2 ou 14,4 Mbit/s). Ces données font aussi l’objet d’un suivi de l’Arcep. L’autorité doit publier les résultats d’une enquête de qualité de service au premier trimestre 2010.
Consulter la couverture par région sur le site de l’Arcep
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