- 3D : l’affichage prend du relief
- Questions de relief
- La 3D sans lunettes : encore un effort !
Petit retour en arrière. Décembre 2009, les spectateurs se pressent dans les salles obscures pour voir Avatar, le film de James Cameron, projeté en 3D dans de nombreuses salles. Pour les industries du cinéma comme de la high-tech (en particulier le domaine des produits “ bruns ”, pour le salon), ce film est porteur de grands espoirs et doit marquer le début de la généralisation de la 3D dans le divertissement. Deux ans plus tard, le constat est plus nuancé et les acteurs concernés ont dû revoir leurs prévisions à la baisse. Les films projetés en 3D attirent un public moins nombreux que leur équivalent en 2D, et ce pour plusieurs raisons : des séances plus chères, des films dans lesquels le relief est mal maîtrisé… et des maux de tête à la sortie des salles obscures.Les ventes de téléviseurs compatibles 3D en 2010 se sont révélées deux fois plus faibles que les prévisions les plus pessimistes (3,3 millions d’unités dans le monde) : là, d’autres facteurs peuvent être avancés, comme le renouvellement récent d’une partie du parc de téléviseurs et le manque criant de contenus 3D (une petite poignée de chaînes diffusées par les FAI et CanalSat, et quelques Blu-ray 3D disponibles).Quant à obtenir une sensation de relief sur son PC, ça ressemble au parcours du combattant, comme nous l’avions souligné dans notre comparatif de moniteurs en octobre dernier (voir l’Oi+SVM n° 242, p. 78).Faut-il pour autant vouer les technos 3D aux gémonies et considérer leur développement chaotique comme un effet de mode qui sera bien vite oublié ? Pas si vite… La 3D n’est pas une nouveauté (certaines technos sont le fruit de plus d’un siècle de recherche), mais elle vit une nouvelle jeunesse grâce au numérique. La variété des procédés de restitution du relief est certes pénible pour les utilisateurs, mais elle est aussi source de développements rapides. La bataille actuelle entre 3D active (avec ses lunettes LCD bardées d’électronique) et 3D passive (et ses lunettes légères à filtres polarisants) sera, peut-être prochainement, un lointain souvenir si les technologies 3D sans lunettes se perfectionnent. Tout dépend de l’accueil auprès du public des premiers produits…
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