Bien sûr,
l’industriel de Santa Clara” sauve ” son année fiscale, bouclée le 2 juin 2000, avec un bénéfice global 674 millions de dollars contre 404 millions l’an
passé. Mais ce résultat positif cache mal une tendance à la baisse sur d’autres indicateurs. Le chiffre d’affaires annuel du constructeur tombe ainsi à 4,3 milliards de dollars, contre 5,2 milliards en 1999. Et, plus grave, 3Com accuse pour son
quatrième trimestre une perte de 146,8 millions de dollars, contre un bénéfice de 87,5 millions de dollars sur la même période de l’année précédente. Le chiffre d’affaires sur le quatrième trimestre chute également de 38 % pour atteindre
763,7 millions de dollars.Eric Benhamou, le PDG de 3Com, déclare que ” les résultats du quatrième trimestre sont meilleurs que prévus “. Mais tout cela tient un peu de le méthode Coué !Plus sérieusement, 3Com, sur le fil du rasoir depuis quelque temps, avait décidé, dès l’an passé, de filialiser son activité Palm, hautement rentable mais finalement assez peu en rapport avec son métier de constructeur d’équipements
réseaux, et de l’introduire en Bourse. La disparition des recettes de Palm se fait donc sentir.
Une volonté de réorganisation
Le constructeur, malmené au cours des trois derniers trimestres sur ses marchés traditionnels, a décidé, en mars dernier,
de se réorganiser. Ainsi, il s’est séparé de l’activité modems analogiques apportée (comme le Palm) par le rachat en mars 1997 de US Robotics. Il a également renoncé à la lutte frontale
contre Cisco dans le domaine des c?”urs de réseau.Finalement, il a décidé de se concentrer sur trois marchés clés : le grand public, les PME-PMI et les fournisseurs de services. Pour renforcer son offre sur le marché du grand public, 3Com vient ainsi d’acquérir, pour 80 millions de
dollars, Kerbango, spécialiste de la diffusion de programmes radio sur Internet. Cependant, sur le créneau des PME-PMI, il rencontrera de nouveau son grand ennemi Cisco, qui s’y investi de plus.Malgré ces efforts, 3Com donne plus l’impression de chercher à se rattraper aux branches que d’être résolument offensif. Il paie aujourd’hui la dispersion de ses activités pendant de nombreuses années. En effet, le seul marché sur
lequel il ait réellement percé est celui des cartes Ethernet. Mais ce royaume est bien petit, et menacé par les constructeurs asiatiques.
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