L’organisation des travaux sur les voies ferrées est une opération délicate : il s’agit de détourner les trains afin que les équipes puissent travailler en toute sécurité. Informé par téléphone du début et de la fin des travaux, le chef de poste d’aiguillage gère les modifications de circulation.“Les travaux se concentrent sur des périodes de faible trafic. Ils sont limités à de courtes plages horaires et un chef de poste ne peut pas prendre plus d’un appel à la fois “, explique Dominique Quéro, responsable du département produits et systèmes de signalisation à la SNCF.Pour éviter ce goulet d’étranglement et ainsi réduire les risques d’erreurs, la direction de l’ingénierie de la SNCF a opté pour un système d’automatisation basé sur la reconnaissance vocale.
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La mise en service du Module de Gestion des Protections travaux (MGPt) a été inaugurée en 1997 sur la ligne de TGV Paris-Lille. L’application abrite un serveur vocal, réalisé par Vecsys, et un module de traitement développé par Cap Gemini, qui a aussi assuré l’intégration de l’application au système de commande des aiguillages.Le MGPt est installé au poste de contrôle de Lille. Il est relié au fichier de planning des interventions, validé par les chefs de poste. Le responsable de chantier peut ainsi interroger le serveur vocal pour savoir si l’opération est autorisée.La connexion se fait avec un téléphone spécifique à la SNCF par une liaison RTC ou par une ligne spécialisée déployée le long de la voie. Avant, et après les travaux, il informe le serveur, qui déclenche les modifications de trafic. Vingt appels peuvent être traités simultanément.Vecsys a réalisé l’enrichissement de la base de modèles acoustiques avant sa mise en service. La formation des utilisateurs s’est limitée à une présentation du système.
“Le serveur vocal peut fonctionner en mode dégradé : si au bout de deux tentatives, il ne reconnaît pas le matricule de l’agent, il fera répéter par tranche de deux chiffres “, indique Bernard Prouts, directeur du département traitement de la parole chez Vecsys.Le MGPt doit être mis en service sur la ligne Paris-Marseille d’ici à 2002. L’intégration au système existant constitue cependant un chantier de grande ampleur. Le raccordement du système MGPt au poste de commande de Marseille se fera par un réseau Ethernet.Pour le moment, le système fonctionne avec Unix et sera adapté à Linux pour équiper les postes de Lyon et de Marseille. Enfin, le MGPt de Lille fait l’objet d’un développement pour pouvoir être installé sur d’autres postes de commande.
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