Comment expliquez-vous le regain de création d’infrastructures télécoms par les collectivités territoriales ?Celles-ci complètent les initiatives des opérateurs privés qui ne s’intéressent qu’aux zones rentables. D’autre part, l’article L.1511-6 du Code des collectivités territoriales révisé en juillet dernier a fait disparaître des contraintes majeures pour les collectivités, même s’il leur interdit encore d’être opérateur de télécommunications. Enfin, l’État a mis en place des financements substantiels gérés par la Caisse des dépôts.Il n’y a pas de montage juridico-financier type ?À Nancy, la collectivité a construit et exploite son infrastructure en régie. Toulouse a partagé les risques puisque la collectivité a construit l’architecture et en a confié l’exploitation à la société privée Sirti. Le Sipperec a attribué la concession de son infrastructure à Irisé. C’est un cas particulier puisqu’il n’y a pas de financement public, mais la banlieue parisienne bénéficie d’un abord particulièrement attractif. En Franche-Comté, la région a choisi un marché de services “opérateur” pour le développement du haut débit.Existe-t-il d’autres formes de réseaux métropolitains ?Oui, il y a l’utilisation des réseaux électriques (courant porteur en ligne) pour véhiculer du haut débit. Le groupe allemand RWE a lancé la commercialisation de ce genre de prestations outre-Rhin. En France, nous en sommes encore au stade expérimental. Mais cela peut très bien s’accélérer si la réglementation évolue.
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