Simple et efficace, tels sont les maîtres mots de ce petit intranet déployé par Sarbec. Grâce à lui, le fabricant de cosmétiques a d’abord ouvert son progiciel de gestion intégré (PGI) aux employés du siège pour l’élargir ensuite à ses trois principales filiales – Espagne, Portugal et États-Unis. Simple, cet intranet l’est par son architecture, qui se réduit à une extension Web-to-Host (Minos Web) générant un flux HTML à partir d’une émulation 5250, complétée par un rhabillage. Dès lors, tout navigateur web devient terminal de l’AS/400 hébergeant le PGI Minos, édité par Ordirope. Le déploiement, par le réseau local, auprès d’une quarantaine d’utilisateurs du siège, n’a ainsi posé aucune difficulté.
Internet choisi par souci d’économie
Fin 1999, le spécialiste des cosmétiques s’intéresse de près aux applications de ses filiales. “Celles-ci avaient acquis de petits progiciels sur PC afin de saisir et d’éditer des commandes, puis faisaient remonter des informations comptables vers le siège, qui leur renvoyait parfois, par coursiers internationaux, des factures papier”, se souvient Guillaume Jouret, directeur de l’informatique. Deux solutions sont envisagées : doter ces filiales d’un progiciel plus complet ou les raccorder à Minos. Cette dernière aura la préférence.Si l’architecture logicielle est identique à celle des utilisateurs du siège, la distance pose des problèmes de déploiement autrement plus importants. D’autant plus que pour des raisons de coût, il a été décidé de faire transiter les flux de données par Internet. Si le débit est suffisant, puisque chaque utilisateur mobilise une bande passante inférieure à 30 kbit/s, le remplacement de la connexion RTC par une liaison louée à 64 kbit/s améliore la qualité de service. À terme, une migration, envisagée, vers l’ADSL permettra d’augmenter ce débit.Plus complexe, le problème de la sécurité est résolu par une architecture astucieuse. Dans la zone démilitarisée (DMZ) reliant Internet et l’AS/400, une authentification de l’utilisateur est effectuée par identifiant et mot de passe, mais aussi par reconnaissance de son adresse IP. Ensuite, la DMZ procède à une traduction entre les adresses publiques et privées (NAT). De plus, elle envoie vers le navigateur une applet Java qui engage un dialogue chiffré propriétaire avec une autre applet intégrée à la solution Web-to-Host du PGI. Le coût du projet d’extension de l’intranet vers les filiales a été relativement faible : 1 200 euros ht pour les licences logicielles des huit postes distants, 2 300 euros ht de développement spécifique réalisé par Cable & Wireless et, enfin, 500 euros ht par mois pour la liaison louée.En pleine production depuis début 2000, cet intranet a depuis évolué grâce aux nouvelles versions de Minos, qui optimisent notamment les fonctions d’impression. Le progiciel peut ainsi envoyer automatiquement à ses filiales, par e-mail, des documents imprimables – essentiellement des factures.
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