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3. Ouvrir son intranet aux itinérants : Un PDA muni d’un GSM peut suffire

Le téléphone GSM devrait permettre d’accroître la productivité des collaborateurs itinérants. Mais attention aux problèmes de sécurité et de débits.

Consulter son intranet à partir d’un téléphone GSM, c’est ce que proposent les trois opérateurs français de téléphonie mobile. Cependant, le marché n’en est qu’à ses prémices. “Très peu d’entreprises sont déjà équipées d’intranets mobiles. Il doit y avoir quelques dizaines de milliers d’utilisateurs dans l’Hexagone. Mais ces services vont connaître un essor notamment avec l’arrivée du GPRS “, affirme Serge Goldstein-Desroches, directeur de la ligne de marché entreprises de Bouygues Telecom.

Horizontaux ou verticaux, deux familles d’intranets

L’intranet mobile peut être hébergé en interne ou en externe chez un opérateur ou un FAH. Il en existe deux grandes familles : les intranets mobiles horizontaux (de la bureautique à distance pour consulter ses e-mails, son agenda, l’annuaire de l’entreprise) proposés sous la forme de solutions packagées chez les opérateurs, et des intranets verticaux, (des applications métier pour les forces de vente, la maintenance, etc.) qui nécessitent souvent des développements spécifiques.Le téléphone portable, en complément d’un PDA, devient donc un outil de plus pour accéder à l’intranet et accroître la productivité et la réactivité des collaborateurs nomades. Mais il ne faut pas perdre de vue les problèmes de sécurité, d’ergonomie et de débits. Pour garantir une bonne sécurité, Sébastien Mourren, consultant sécurité et réseau de Cambos Consulting, préconise le déploiement d’un réseau privé virtuel. “Cependant, celui-ci s’intègre dans une véritable politique de sécurité et son coût de maintenance est assez important. Il est aussi possible d’installer un réseau d’accès à distance : l’utilisateur appelle l’entreprise et s’authentifie, par exemple, par un code PIN. Mais le serveur ne sécurise pas le contenu.” Beaucoup d’entreprises, qui ont des projets d’intranets mobiles verticaux, commencent par déployer une solution indépendante du système d’information, envisageant un raccordement une fois qu’elle aura démontré son efficacité. Et pour être efficace, cette solution doit être adaptée à l’ergonomie des téléphones GSM ou des PDA : petits écrans noir et blanc, sans clavier. Mieux vaut donc oublier les applications très graphiques, et favoriser les systèmes de formulaires avec des listes, pour éviter trop de saisie. Même avec du GSM Data à 9,6 kbit/s, il est possible de faire de l’intranet mobile. Mais pour cela, il faut jongler avec les solutions de synchronisation en ligne (par GSM ou RTC) ou tout simplement hors ligne (en arrivant au bureau). Car, “le GSM n’est qu’un moyen et ce n’est pas toujours la panacée, rappelle Philippe Pastor, directeur général de MobilePlanet Europe. Il ne faut pas être dogmatique. Le plus souvent, nous proposons des solutions mixtes utilisant la synchronisation, le GSM et le réseau fixe selon l’endroit où l’utilisateur se trouve.”Pour que les entreprises adoptent l’intranet mobile, il va aussi falloir leur démontrer l’utilité des applications et leur rentabilité. Elles ne devront plus alors considérer le GSM comme générateur de coûts, mais comme un outil d’optimisation de leurs ressources !

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Claire Chevrier et Thierry Lévy-Abégnoli