Le c?”ur d’un réseau évoque un système autoroutier. Le long du parcours, des véhicules de tout genre entrent et sortent par les bretelles de raccordement. Ils sont toujours plus nombreux, plus rapides, plus divers. C’est le cas sur les réseaux modernes, fondés sur IP. Les utilisateurs se multiplient, et les bretelles de raccordement absorbent de plus en plus de trafic. De plus, le Gigabit entre dans les entreprises ; le câble, l’ADSL, ou la boucle locale radio raccordent de plus en plus de foyers. Enfin, messageries, flux informatiques, et même voix et vidéo, les applications se multiplient.
Des capacités multipliées par dix en cinq ans
Une infrastructure toujours plus performante devient indispensable. Les équipements de commutation et de routage aux niveaux 2 et 3 du modèle OSI capables de traiter des gigabits ou des térabits de données par seconde ne suffisent plus. Encore faut-il que ce trafic ne se retrouve pas ” à l’étroit ” dans les artères de transmission. Il y a encore cinq ou six ans, limitées à quelques centaines de mégabits par seconde, celles-ci constituaient de véritables goulets d’étranglement.Avec l’optique, comme par magie, les capacités ont été multipliées par plus de dix. Dans leurs laboratoires, les constructeurs parlent de débits de plusieurs térabits par seconde. Sur le terrain, on n’en est pas encore là. Mais la barrière des dizaines de gigabits par seconde est néanmoins largement dépassée. Un pas franchi grâce aux nouveaux composants optoélectroniques(*). Sans oublier que les progrès dans la fabrication des fibres ont permis de multiplier le débit des trains numériques.
La course effrénée aux gigabits
Il y a trois ou quatre ans, les opérateurs installaient du 2,5 Gbit/s dans leur réseau. Aujourd’hui, ils sont passés à 10 Gbit/s. Les premiers systèmes à 40 Gbit/s commencent à être livrés, et les constructeurs annoncent d’ores et déjà des débits de 80 Gbit/s.De plus, on transmet désormais plusieurs trains numériques simultanément sur une seule fibre, à des longueurs d’onde légèrement différentes : c’est le multiplexage en longueurs d’onde (DWDM, ou Dense Wavelength Division Multiplexing). On a commencé par quatre, puis seize longueurs d’onde. Des systèmes atteignant quarante longueurs d’onde apparaissent. Et les constructeurs, dans leurs tests, en combinent même cent et plus. Aucune raison de s’arrêter là. Les recherches sur la fibre optique permettent d’élargir les fenêtres de transmission. Et, en théorie, on n’exploite que le cinquième du potentiel de la fibre actuelle.
Encore plus de performances grâce à la commutation optique
Enfin, une nouvelle étape est en passe d’être franchie. Celle qui mène aux réseaux ” photoniques “, caractérisés par la commutation optique. Aujourd’hui, il reste obligatoire de convertir la lumière en signaux électriques pour traverser les commutateurs et les routeurs. Des signaux reconvertis en lumière vers la sortie. Les commutateurs-routeurs optiques, eux, aiguilleront les pinceaux de lumière grâce à des micromiroirs dans le c?”ur du réseau. De là de nouveaux gains en performances et la possibilité de déployer des réseaux maillés, donc très sécurisés.(*) Conversion de signauxélectriques en signaux lumineux, et réciproquement.
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