Focalisés sur leur infrastructure, les prestataires d’hébergement ne disposent ni de compétences ni de ressources humaines pour prendre en compte un existant. Spécialisées dans le développement, les SSII, quant à elles, ne proposent pas de plates-formes d’hébergement. Aujourd’hui, ces deux mondes convergent. Et pour cause : si l’on veut répondre aux besoins de sites transactionnels interfacés avec le système interne de l’entreprise, les deux savoir-faire sont indispensables. D’un côté, une plate-forme robuste pour garantir la qualité de service du site ; de l’autre, des hommes pour mener à bien les projets d’intégration, souvent longs et complexes.
“Il est plus facile pour une SSII de créer une plate-forme d’hébergement que pour un hébergeur d’acquérir l’expertise d’une société de services“, estime Marc Merlini, directeur du développement technique chez Europstat, une SSII dotée de sa propre plate-forme d’hébergement.
Un projet centré sur le client
Facile. . . tant que l’application n’est pas critique pour l’entreprise. Capable d’héberger de petits sites, l’infrastructure de ces nouveaux venus sur le marché de l’hébergement n’est cependant pas adaptée aux sites transactionnels, faute de système de répartition de charge, de centres d’hébergement redondants, ou encore de couverture géographique qui garantisse la qualité de service. Les hébergeurs, eux, intègrent progressivement le développement à leurs services en nouant des accords avec des partenaires ou en recrutant massivement. Souvent moins bien lotis en ressources humaines, ils brillent, en revanche, par leur culture internet, leur maîtrise du média, des compétences très pointues, et une plus grande réactivité que les SSII traditionnelles. Le tout donnant naissance à une nouvelle façon de conduire les projets, centrée non plus sur le respect d’un cahier des charges et de la tuyauterie, mais sur le client. Même quand il s’agit de gros hébergeurs, tels Intégra, Fluxus ou ISDNet, ces sociétés ont conservé une dimension humaine, qui favorise un bon niveau de qualité d’écoute des besoins.
Reste que ces sociétés sont peu habituées à gérer sur plusieurs mois de gros projets engageant des millions. Les premiers projets internet ont été menés en quelques semaines pour un budget moyen ne dépassant pas 500 000 francs. “Il faut des compétences très fines pour gérer des projets ayant un impact sur l’ensemble du système d’information, prévient Jacques Benamor, directeur des ressources humaines du Groupe Fi System, SSII partenaire de prestataires d’hébergement. Cette évolution nous a conduits à recruter des gens plus âgés, disposant de l’indispensable expérience pour gérer les équipes. “
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