L’apparition de plates-formes d’assemblage de services web répond aux besoins de différenciation des entreprises. Une librairie en ligne souhaitera, par exemple, proposer à ses clients le suivi de l’envoi de leur commande directement sur son site sans qu’ils aient à se connecter sur celui de Fedex ou d’UPS pour savoir quand ils seront livrés. Elle souhaitera également pouvoir choisir en temps réel le transport le moins cher ou le plus rapide parmi ses différents partenaires pour répondre au degré d’exigence de ses clients. La librairie ne gérant pas les expéditions, l’approche la plus logique consiste à ouvrir le progiciel du prestataire logistique pour lui permettre d’y puiser les informations qui l’intéressent. Les exemples de ce type sont légion. La réponse technique est évidemment la mise en ?”uvre d’une interface Soap chez le prestataire. La SNCF échange, par exemple, des informations avec Expedia.com à l’aide de services web. Allo Resto et Ineas proposent leurs produits sur le site de leurs partenaires et l’internaute interroge en direct et en un seul clic une dizaine de banques sur le site Discountis.com.
Entre moteur de règles et courtier de messages
Bowstreet, VelociGen, Orchestra Networks et bien d’autres éditeurs proposent aux entreprises d’aller encore plus loin en facilitant l’assemblage de différents services web selon un workflow modélisant un processus métier. Le worklfow appelle ensuite les services et leur applique des traitements en fonction du contexte. Une architecture technique et une démarche qui rappelle étrangement le courtier de messages d’une plate-forme EAI en train de dialoguer avec ses connecteurs. Mais, comme le souligne Pierre Pezziardi, directeur technique d’Octo Technology : “Il reste du chemin à parcourir pour les utiliser dans le cadre d’une interopérabilité ” serveur à serveur ” avec des processus transactionnels longs. Support du transactionnel, sécurité, et normes d’orchestration et de sémantique (ebXML, BPML, BTP, Soap/UDDI) ne sont pas stabilisés. Il n’est donc pas concevable d’associer services web et EAI avant plusieurs mois.” La plate-forme de Shinka Technologies propose pourtant déjà un courtier de messages pour gérer la communication entre l’ensemble des services web.
Des plates-formes rapidement matures
Enfin, les quelques plates-formes disponibles convergent toutes dans le même sens. Ainsi, Enterprise Business eXtension (EBX) d’Orchestra Networks propose d’assembler des services web pour créer des briques applicatives de plus haut niveau baptisées “Business Web Process “. Une philosophie empruntée au pionnier Bowstreet qui les nomme “Business Web “. Chez VelociGen, ces briques s’appellent “composite web services “. Un signe encourageant qui laisse présager que ces plates-formes seront rapidement matures.
Déjà quatre plates-formes d’assemblage | ||||
Editeur | Produit | Fonctions | ||
Bowstreet | Business Web Factory | Business Web Factory est la plate-forme la plus opérationnelle du marché. Bowstreet, pionnier des services web, compte déjà de nombreux clients. | ||
Orchestra Networks | Enterprise Business eXtension | EBX est une plate-forme d’agrégation de services web et de gestion de commerce collaboratif. | ||
Shinka Technologies | Business Integration Platform | Plate-forme d’intégration complète (EAI et intégration B-to-B) qui repose sur l’assemblage de connecteurs définis comme des services web. La plate-forme joue à la fois le rôle de serveur d’applications et de courtier de messages. | ||
VelociGen | VelociGenX | Construction d’applications par agrégation de services web. | ||
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.