Un système de business intelligence doit exister à l’écart du système de production. D’une part, le décisionnel ne doit pas perturber l’opérationnel. D’autre part, les modes de stockage relationnel et décisionnel sont différents. “Nous pouvons déployer nos produits sur des bases opérationnelles. Mais l’analyse réelle demande des data warehouses ou des data marts, qui permettent d’enrichir les données et le suivi de leur historique”, assure Eryk Markiewicz, responsable marketing produit de Business Objects.La problématique est triple : extraire les données du système opérationnel, les organiser dans une structure adaptée et fournir des outils de restitution aux utilisateurs. À chacune de ces problématiques correspond une gamme de logiciels : les ETL (Extraction, Transformation, Loading), les bases de données relationnelles et Olap, et les outils de requête, d’analyse et de simulation. Historiquement, chaque domaine comptait ses acteurs spécifiques. Aujourd’hui, la tendance, chez Cognos, Hyperion, SAS ou Microstrategy, est aux solutions globales. Benoît Contamine, directeur du pôle business intelligence de Valoris, l’explique : “Les technologies de la business intelligence sont mûres. Mais les outils d’ETL sont moins aboutis que les requêteurs ou les bases de données.” Le choix de ces produits est déterminé par l’existant. “Nous avons retenu l’ETL DataDistribution de GammaSoft pour la réplication de données, car l’éditeur a une forte culture AS/400”, relate Didier Brierre, directeur informatique de Vygon.
Une vaste gamme d’outils de restitution
Le domaine dans lequel l’évolution vers plus de simplicité a été la plus aboutie est celui des logiciels de restitution : requêteurs d’une part, outils d’analyse et de simulation de l’autre. Il s’agit d’une famille hétérogène, depuis des outils web simplifiés, capables d’afficher un rapport et d’en réorganiser quelques paramètres, jusqu’aux logiciels complexes réservés aux statis- ticiens. “Les requêteurs, selon Roman Le Guen, sont une couche sémantique d’analyse de données.” Grâce à eux, l’utilisateur reçoit et manipule les informations produites par le système de business intelligence. Microsoft, dont le tableur Excel sert souvent d’interface de restitution, propose désormais l’outil Data Analyzer avec Office. La tendance qui fait d’un requêteur une extension des outils de productivité personnelle est confirmée par des déploiements de masse : France Télécom a installé des dizaines de milliers de licences Business Objects pour que les équipes commerciales accèdent à la business intelligence. Mais comme le résume Yves Cointrelle, directeur du développement chez Homsys : “L’idée que n’importe quel employé peut agir sur un requêteur tombe en désuétude. La business intelligence aboutit dans 85 % des cas à fournir des rapports déjà préparés, et dans 15 % seulement à une réelle manipulation des données” Même avis du côté de SAS, où Marcel Lemahieu, responsable business intelligence, distingue “les producteurs d’information que sont les analystes marketing ou financier, qui manipulent des données, et les utilisateurs, qui reçoivent une information par le web et n’ont aucune formation spécifique “”.
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