Un carré lui-même composé de mille vingt-quatre petits carrés. Tous blancs. Et soudain le noir qui surgit, pour envahir peu à peu, aléatoirement, certains des petits carrés de la première ligne, puis de la seconde, etc. Il faut 1,36 an pour épuiser toutes les combinaisons de noir et de blanc de la seule première ligne… et des millions d’années pour venir à bout du grand carré dessiné par John F. Simon ! Quand les mathématiques deviennent de l’art… Et même du grand art, si l’on en croit Jean-Luc Soret, cofondateur, avec Henri Chapier, du festival de création numérique Art Ousiders, dont la deuxième édition se tient du 12 au 30 septembre. “ On peut comparer “Every Icon”, l’?”uvre de John F. Simon, au carré blanc sur fond blanc de Malévitch, explique-t-il. C’est une révolution artistique de la même ampleur. ” On vous laisse juge : l’?”uvre est à découvrir sur le site officiel du festival ( www.art-outsiders.com), ou sur celui de l’artiste (www. numeral.com/paraicon.html). Que l’on aime ou déteste, John F. Simon incarne les spécificités de l’art numérique : binaire, interactif, syncrétique.Autant d’originalités que Valery Grancher, philosophe et web artiste, expose lors de sa conférence, ” Net Art “, en ligne sur Art-outsiders.com à partir du 12 septembre. Autant d’originalités qu’il fait siennes : sélectionné par le festival pour la deuxième année consécutive, Valery Grancher expose dans la galerie virtuelle d’Art-outsiders.com (et sur www.nomemory.org/data/mind.html) son ” Webscape “, froide mosaïque de chiffres, qui, d’un clic, se mue en images chaleureuses, celles générées par des webcams disposées aux quatre coins de la planète.Monde complexe, capable du meilleur comme du pire. Monde de mutants, si bien rendu par Christophe Luxereau, l’une des figures montantes de l’art numérique. Ses drôles de créatures, mi-humaines, mi-machines (exposées pendant le festival à la Maison européenne de la photographie à Paris et que l’on peut voir sur le site d’Art Outsiders et sur les pages de digitaldonuts.free.fr), témoignent de la confusion de nos univers, tout à la fois réels et virtuels, matérialistes et poétiques, confusion qui s’incarne jusque dans nos corps, hybrides. Comment, dès lors, distinguer le vrai du faux, le paraître de l’être ? C’est la question que pose Nicole Tran Ba Vang, jeune styliste incroyablement lucide sur les conséquences néfastes que peuvent avoir les diktats de la mode. Lauréate du prix Arcimboldo pour la création numérique, elle photographie des corps bardés de prothèses, de soutiens-gorge et de bas en peau humaine, numériquement greffés, et portés telles d’innocentes parures. Des déesses humanoïdes qui crèvent l’écran sur Art-outsiders.com, décidément d’une richesse débordante. On s’y balade,d’images en animations, délirantes en apparence, mais qui ne sont que la juste représentation de notre réalité.
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