2020, une année record en procès et en bénéfices pour Google. C’est la conclusion de TheMarkup, le site de datajournalisme qui surveille les Big Tech, dans un article publié le 17 décembre. Pourtant, rien ne portait à croire que Google s’en mettrait plein les poches cette année. Deux éléments ont particulièrement fragilisé le géant : la pandémie de Covid-19, qui a dans un premier temps incité les annonceurs à réduire leurs budgets, menaçant les activités de base de l’entreprise. Mais aussi la vague d’accusations et de plaintes venues du monde politique contre Google et son mode de fonctionnement supposé anti-concurrentiel.
2020, déferlante pandémique et judiciaire
L’année 2020 a bien mal commencé pour le géant du Web : en février, la Federal Trade Commission (FTC), gardien du commerce aux États-Unis, a commencé à examiner les acquisitions passées de plusieurs entreprises technologiques, dont Alphabet, la société mère de Google. Quelques mois plus tard, en juillet, le sous-comité américain de la justice de la Chambre sur l’antitrust a convoqué à la barre Sundar Pichai, ainsi que ses homologues Jeff Bezos (Amazon), Tim Cook (Apple) et Mark Zuckerberg (Facebook).
À l’issue de cette audition, les autorités ont rapporté que Google « a maintenu son monopole sur la recherche générale grâce à une série de tactiques anticoncurrentielles » et que la société « fonctionne de plus en plus comme un écosystème de monopoles imbriqués ». Résultat : en octobre, le ministère américain de la Justice a intenté une action antitrust devant le tribunal du district de Columbia, la plus importante à l’encontre d’une entreprise de technologie depuis son affaire de 1998 contre Microsoft. Le motif de la plainte est le suivant : abus de position dominante.
Moins de deux mois plus tard, dix procureurs généraux ont intenté une action en justice devant un tribunal du Texas, alléguant de nouvelles violations des lois antitrust fédérales. À laquelle s’ajoute le lendemain, une autre plainte de 38 autres procureurs devant le tribunal de district américain du district de Columbia. Enfin, en décembre, la FTC a ordonné à neuf entreprises technologiques, dont Google, de divulguer des informations sur la façon dont elles utilisent les données de leurs utilisateurs.
11,2 milliards de dollars de bénéfices en octobre
Et pourtant, quatre « affaires » et une audition au Congrès plus tard, la société mère Alphabet bat, en cette fin d’année, les prédictions de Wall Street et engrange de nouveau des profits record. Alors que la pandémie a mené à un deuxième trimestre compliqué et à « seulement » 7 milliards de dollars de profits, Alphabet a affiché des revenus records et 11,2 milliards de dollars de bénéfices en octobre. L’entreprise est bien partie pour terminer son année fiscale sur un nouveau record.
Sources : The Markup via NextInpact
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