Orange vient de publier ses résultats annuels pour l’exercice fiscal 2011. Entre la répercussion de l’augmentation de la TVA sur les services de télévision et l’arrivée de Free sur le secteur du mobile, l’année n’a pas été de tout repos pour l’entreprise télécoms. Malgré tout, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 45,2 milliards d’euros en baisse de 1,6 % (en données comparables) par rapport à l’année précédente. Le bénéfice net s’établit quant à lui à 3,8 milliards d’euros contre 4,8 milliards en 2010. Une perte de rentabilité quasi intégralement liée à la cession de certaines activités d’Orange. En données retraitées, le groupe considère que sa rentabilité est « comparable » à celle de l’année précédente.
Free Mobile : effet plein en 2012
Après la Pologne, la France est le marché sur lequel l’entreprise a le plus souffert. Son chiffre d’affaires, en baisse de 1,5 % par rapport à 2010, s’établit à 22,5 milliards d’euros. Le marché résidentiel est celui qui souffre le plus. Il perd 5 % en un an pour chuter à 12,8 milliards d’euros, en partie en raison de la baisse de rentabilité du RTC. La part de marché d’Orange sur l’ADSL est stable à 45,1 %. L’ARPU, le revenu moyen par utilisateur, sur le haut-débit baisse de 0,5 euro en un an. Il est de 36,5 euros par trimestre.
Contre toute attente, Orange s’est maintenu sur le mobile. Certes, l’arrivée de Free a eu un impact sur le nombre de clients. L’opérateur estime avoir perdu près de 201 000 clients. Mais cette désaffection ne se traduit pas encore sur les résultats de l’activité (+0,8 %). Son impact devrait néanmoins se faire pleinement sentir sur les comptes de la société en 2012 a avoué l’opérateur, qui tente de relativiser les conséquences de l’arrivée du quatrième entrant. « La téléphonie mobile représente un peu plus de la moitié de notre activité sur la France. Et moins de 25 % de notre activité totale », a insisté Stéphane Richard, le directeur général d’Orange lors de la présentation des résultats aux analystes financiers. La baisse de l’activité mobile ne serait pas uniquement liée à une désaffection des abonnés, mais aussi à une baisse des tarifs de certains de ses forfaits comme Sosh. L’offre agressive de Free a en effet contraint les opérateurs à revoir leurs prix à la baisse.
Une perte de cash flow de plus de un milliard d’euros
En sus d’une concurrence accrue sur le mobile, Orange devra faire face à la crise. « La situation économique se dégrade dans tous les pays où Orange opère », a indiqué Stéphane Richard. Outre la situation européenne, l’entreprise manque de visibilité dans certains pays comme l’Egypte (-5,9 % en 2011) où l’instabilité sociale et politique a eu un fort impact sur l’activité de la société.
En outre, Orange considère que 2012 sera « la pire année en termes d’impact de la réglementation sur le chiffre d’affaires de la société, tant au niveau européen que local ». Tant et si bien que l’opérateur anticipe un recul de son cash flow opérationnel à 8 milliards d’euros contre 9,33 milliards en 2011. La chute de l’Ebitda est attendue à 350 millions d’euros.
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