Cette année, c’est sûr, le volume du commerce électronique sur Internet sera plus important que celui généré par le Minitel. A peine inférieures en 2000, les transactions sur Internet représenteront, selon Jupiter MMXI, le double de celles du Minitel cette année.Pour 2001, la société de mesure d’audience estime les chiffres d’affaires des cybermarchands à 712 millions d’euros sur Minitel et à 1,6 milliard sur Internet, contre respectivement 838 et 727 millions d’euros en 2000. Si Internet bénéficie toujours d’une croissance importante, le Minitel perd petit à petit de sa superbe, accentuant ainsi la différence de revenus issus du commerce en ligne.A 85 %, le commerce sur Minitel se constitue des sociétés de voyage (SNCF, Air France, Dégriftour…), et surtout de la VPC (La Redoute, Les 3 Suisses…). Et selon Olivier Beauvillain, analyste chez Jupiter MMXI : “Le Minitel a autant souffert de la généralisation d’Internet dans les foyers que de l’attitude de sociétés présentes sur Minitel ayant fourni un service de meilleure qualité sur Internet. “
Une cannibalisation inexorable
En matière de commerce en ligne, les secteurs qui se sont développés sur Minitel ont aussi gagné Internet, et avec réussite. Le Web cannibalise donc son aîné, tout en profitant du potentiel des acteurs de la grande distribution, et d’autres secteurs, qui eux, ne sont pas présents sur Minitel.Finalement, le Minitel aura plutôt bien résisté à la vague Internet après bientôt vingt ans de bons et loyaux services. Mais sa mort est quasi inéluctable. “Il va mourir, mais dans dix ou quinze ans, prédit Olivier Beauvillain. Le parc de terminaux reste important et il restera des gens qui ne sont pas connectés à Internet qui continueront à utiliser leur Minitel pour acheter en ligne. “La déferlante Internet naura donc pas remplacé aussi vite que prévu son aîné.
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