Ce sont la stratégie d’une entreprise et ses contraintes techniques qui guideront le choix d’une des formules d’hébergement du marché et le type de prestataire adéquat. Première option, l’hébergement mutualisé. Dans ce cas, plusieurs clients se partagent une infrastructure matérielle et logicielle, dans laquelle ils doivent s’inscrire. Une formule souvent réservée aux sites peu critiques. Internet. fr, Matra Grolier ou France Télécom estiment que la mutualisation peut être sans risque.
“Le partage n’a rien de choquant, mais parce que nous ne possédons pas d’informations confidentielles “, nuance cependant Olivier Le Guen, directeur adjoint de Golfplus, un distributeur de matériels de golf, dont le site est hébergé par Internet. fr. Créapresse, développeur et administrateur de ce site, reste d’ailleurs attentif, procédant à des tests réguliers de disponibilité.
L’hébergement dédié reprend ce principe -comme en mode mutualisé- d’une location complétée par une palette de services : conseil, administration, mise à jour, sécurité. Mais, cette fois, chaque client se voit dédier une infrastructure. Une méthode mieux adaptée aux sites critiques d’entreprises en mal de compétences. “Plus que des systèmes ou de la bande passante, ce sont des ressources humaines que nous avons obtenues chez Matra Grolier “, confirme ainsi Eric Coisne, PDG d’Adonsale, vendeur de publicité en ligne. Cette logique peut aller jusqu’au choix d’une société cumulant développement et hébergement. Enfin, avec la ” colocation “, le prestataire fournit une connectivité et un emplacement physique, dans lequel le client ins- talle ses propres matériels. Une solution adaptée aux entreprises souhaitant conserver un contrôle total ou se rassurer avant de passer à un hébergement dédié.
Le multimédia fait la différence
utre le type d’hébergement proprement dit, la bande passante constitue un important critère de choix d’un prestataire. Si tous la fournissent à satiété, ils n’offrent ni les mêmes garanties de qualité ni la même couverture géographique, ni la même gestion des flux multimédias.
Les hébergeurs purs se connectent aux réseaux d’opérateurs et à ceux de spécialistes du streaming qui, eux-mêmes, viennent à l’hébergement en se targuant de ma”triser de bout en bout un réseau quadrillant la planète. C’est pourquoi ils ont souvent la préférence lorsque l’audience de l’entreprise est mondiale. “ Nous connaissons bien la problématique d’un réseau international. C’est pourquoi nous avons préféré être hébergés chez un opérateur“, confirme Eric Gauffre, responsable outils de développement et sécurité chez Salomon, client de PSInet.
Il reste qu’aucun choix n’est exclusif ni définitif. Musictoyou a ainsi confié à Fluxus, en mode dédié, les parties portail et téléchargement de son site musical. Tandis que le streaming, lui, est pris en charge par le spécialiste anglais Astream, dont l’infrastructure est mutualisée. “Fluxus aurait pu tout faire, précise Samuel Métivier, directeur technique. Mais c’était une question de tarifs et de formats supportés. “
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