Réalisée en décembre 2000 sur la base de l’analyse de cinq mille internautes français, cette étude met en relief le déséquilibre régional de l’accès rapide à internet, toujours limité aux grandes villes de l’Hexagone. Mais ce n’est pas dans cette fracture géographique que se trouve le plus grand danger, selon Bernard Benhamou, maître de conférence à l’IEP de Paris. Dans sa contribution au colloque ” Net 2001 “, organisé au printemps dernier par l’Afuu, il explique que sa principale crainte est de voir les liaisons rapides de type ADSL, câble et autres UMTS augmenter les risques de fracture numérique. En réhabilitant le concept d’émetteur privilégié arrosant des récepteurs passifs, ces liaisons sont à l’origine d’une nouvelle fracture technique. L’idée ? La logique de l’échange d’égal à égal, qui a fait le succès du web, risque de disparaître au profit de “l’architecture de la diffusion “. Cela aurait alors pour conséquence de “transformer progressivement les internautes en téléspectateurs-consommateurs “. Il n’est pas neutre de constater à ce propos que l’étude du Forrester relève également un point commun à ces quelque deux cent mille Français : l’attrait pour les divertissements et les jeux en ligne. Dautant que – autre exception française – les internautes hexagonaux sont des ménages avec enfants, contrairement aux autres pays européens.
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