Il n’y a pas qu’en France que l’on teste la légitimité d’un Parti pirate dans les urnes. Suivant lui aussi l’exemple suédois, le Piratenpartei, créé en 2006, présentait des candidats aux élections législatives de ce week-end en Allemagne. La formation a recueilli 2 % des voix, ce qui est trop peu pour obtenir un siège au Parlement. Pour cela, il aurait fallu en effet atteindre la barre des 5 %.
Mais d’après le magazine Bild, 13 % des électeurs qui votaient pour la première fois à l’occasion de cette élection ont donné leur voix au Piratenpartei.
Ce dernier n’en est cependant pas à sa première épreuve du feu électorale. Il a déjà présenté cette année des candidats à des scrutins locaux et aux Européennes de juin. A chaque fois pour des scores symboliques. Les 2 % de ce dimanche représentent finalement sa meilleure performance à ce jour.
Protection de la vie privée et liberté des échanges
Le Piratenpartei revendique plus de 9 000 adhérents. Parmi ses membres les plus éminents, il compte un ancien député social-démocrate, Joerg Tauss. Celui-ci s’était vu contraint de démissionner courant septembre à cause de démêlés judiciaires.
Le programme du Parti, lui, n’est pas différent de ceux de ses homologues suédois et français : libertés des échanges sur Internet, protection de la vie privée, légalisation des téléchargements en peer to peer illicites, réforme des mécanismes du droit d’auteur et des brevets.
Pendant la campagne, sans beaucoup de moyens, la formation tenait des réunions dans les rues avec une remorque vitrée dévoilant un salon, ou installait sous une tente ce même salon. Manière de dénoncer l’intrusion dans la vie privée des citoyens. Elle a également diffusé des spot et des interviews sur son site Internet.
En France, le candidat pirate qui se présentait à la législative partielle des Yvelines le week-end dernier avait recueilli 2,08 % des voix. Il ne pouvait donc pas être présent au deuxième tour de ce dimanche.
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