La communication entre stockage en XML et relationnel n’est pas obligatoire. Pour automatiser la publication de documents sous différents formats, le stockage en XML suffit. Mais il est plus probable que, comme chez Alcatel, ces deux univers doivent cohabiter. Amenée à échanger des documents avec ses partenaires, la société Alcatel a choisi XML, tout en insérant leur contenu dans une base relationnelle. Elle peut ainsi faire des analyses multidimensionnelles sur des données structurées et semi-structurées par XML.
Un duo parfois nécessaire
“Beaucoup d’entreprises vont devoir gérer de front relationnel et XML, estime Georges Gardarin, directeur scientifique et cofondateur de e-XMLMedia, spécialisée dans les outils de mapping XML/relationnel. Gérer simultanément une base relationnelle et une pour le stockage XML n’est pas une solution économique. Il est donc probable que les entreprises investiront dans les outils de mapping pour conserver la richesse d’un document XML dans des tables relationnelles.” Débat directement lié à l’exploitation des données XML et aux formules de stockage proposées par les éditeurs, dans lequel les outils de mapping ?” technique qui définit un ensemble de tables pour modéliser la structure d’un document XML ?” devraient jouer un rôle important. Mais Jean-Marc Dufour, PDG de NYC et président du groupe de travail frXML pour EDIfrance, met en garde : “Si les bases relationnelles savent ventiler les documents sous une autre forme, il faut rester prudent sur le risque de perte d’informations. Pas forcément celle du document, mais surtout le typage de données. Il faut vérifier que le mapping s’effectue correctement et que le contenu du document XML est conservée dans la base.”Très similaire, l’approche d’IBM, d’Oracle et de Sybase propose deux formats de stockage de données XML : sous forme d’objet binaire (Blob ou Clob), le document est stocké en bloc dans le champ d’une table ou par éclatement du document en tables relationnelles reliées entre elles par des jointures pour conserver l’arborescence XML. Des vues objet permettent de reconstituer tout ou partie du document initial. Pour l’instant, aucun éditeur ne peut interpréter un schéma, ce dernier devant être préalablement décrit à l’aide de SQL 3 ou un dérivé propriétaire. Chez Microsoft, seule la première approche est disponible. En revanche, les puristes du stockage en natif XML n’utilisent pas de table, mais se basent sur l’arborescence du document pour le stocker selon un modèle proche de l’objet.Les deux approches ont une implication directe sur la gestion des données stockées en XML. Dans le premier cas ?” stockage du document dans un champ ?”, si le balisage des informations est conservé et indexé à des fins de recherche, la corrélation entre le relationnel et la donnée typée en XML est difficile. Utilisant des outils de mapping, la deuxième solution ?” éclatement en tables relationnelles ?” peut être effectuée par la base de données. Le cas échéant, lorsque le document doit être stocké selon un schéma prédéfini, cela suppose la déclaration préalable du vocabulaire et de la syntaxe utilisés en SQL. Travail long, qui doit être complété par la définition de “vues objet” afin de retrouver l’équivalent de la notion d’objet contenue dans les documents XML dans un univers relationnel, initialement non conçu pour une telle approche.
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