La migration vers une architecture de type client léger s’appuie presque toujours sur l’évaluation du coût total de possession, même s’il se révèle difficile à cerner. En effet, il s’agit souvent, non pas de réduire la facture à périmètre constant, mais de la contenir tout en agrandissant celui-ci. Tel est le contexte dans lequel s’inscrivait l’Assurance mutuelle des motards, confrontée en 2001 à la nécessité de déployer un intranet et un bureau Windows au travers d’un réseau d’agences. Ces dernières accédaient déjà à une application métier sur AS/400, par des terminaux 5250. “De par notre culture centralisatrice, nous avons d’entrée de jeu voulu éviter le mode client-serveur, qui aurait imposé le déploiement et la maintenance de PC dans les agences. Nous savions que notre équipe informatique de quatre personnes n’aurait pas suffi. En effet, elle consacre déjà 80 % de son temps aux PC équipant notre siège, contre 20 % aux terminaux”, explique Daniel Laurens, responsable informatique.
Remplacer dans la foulée les vieux terminaux
Conforté par toutes les études sur ce sujet, Daniel Laurens conclut qu’une infrastructure de type client léger apporterait la solution tout en permettant, grâce à une émulation embarquée dans les terminaux Windows, le remplacement des terminaux existants. Actuellement déployée, cette infrastructure sera certes rentabilisée par la centralisation de l’administration, la réduction des déplacements sur les sites ainsi que la fiabilité et la durée de vie supérieures des terminaux. Mais le coût final du projet aura été important : 150 000 euros pour les 190 terminaux Neoware (modèles 3000x), 53 000 euros pour la centaine d’écrans plats et 23 000 euros pour les écrans cathodiques. À cette somme il faut ajouter 100 000 euros correspondant aux licences des logiciels Windows et Citrix MetaFrame installés sur deux serveurs de terminaux. Clients d’un serveur Domino, ceux-ci exécutent essentiellement des instances du navigateur IE 5.0 et permettent le déport de leur affichage sur les terminaux Neoware. Daniel Laurens précise que “le déploiement du navigateur s’effectue en une dizaine de minutes, sans risque de disparité des versions”.La dépense correspondant aux licences MetaFrame aurait pu être évitée en optant pour la technologie concurrente, celle de Microsoft, gratuitement intégrée à Windows 2000. Mais le protocole de Citrix présente l’avantage d’être deux fois moins gourmand en bande passante. Cette sobriété a permis de minimiser le coût alloué au réseau IP reliant les agences au siège, basé sur l’offre Global Intranet de Transpac/France Télécom. Son budget est certes 20 % supérieur à celui de l’ancien réseau X.25 de Transpac, mais celui-ci ne véhiculait alors que les flux 5250. “Si nous avions opté pour la technologie de Microsoft, les liaisons de 64 ou 128 kbit/s qui raccordent les agences au réseau Global Intranet n’auraient sans doute pas suffi”, estime Daniel Laurens.
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