La différence entre les internautes aguerris ?” connectés depuis plus de deux ans ?” et les néophytes ?” moins de six mois ?” est de 759 pages vues, soit à peine plus de quatre par jour en moyenne. Par ailleurs, 58 % d’aguerris ont cliqué au moins une fois sur un bandeau publicitaire, contre 50 % pour les néophytes. Ce constat de non-différenciation des comportements est établi par une étude menée par France Télécom, Netvalue et HEC pendant un an auprès d’un échantillon d’internautes français composé, pour plus de la moitié, de salariés d’entreprise. Il illustre l’idée d’un “éclatement des logiques de productivité”, développée par trois chercheurs du laboratoire UCE de France Télécom Recherche et Développement dans le numéro de septembre 2001 de Sociologie du Travail. Ces chercheurs établissent un lien entre, d’une part, la productivité taylorienne d’optimisation du temps et des ressources avec la “navigation-usinage” brève, contrôlée et limitée et, d’autre part, la productivité créative avec la “navigation-butinage”, qui fait un usage ouvert, long et expansif des réseaux. Ils montrent que ces deux productivités ne correspondent pas, dans l’entreprise, aux catégories professionnelles habituelles. Et c’est aussi l’un des enseignements de l’étude de Netvalue : les familles dinternautes définies par la quantité de pages vues ou par le nombre de clics sur les bandeaux publicitaires ne répondent pas aux sociotypes classiques du marketing.
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