Hervé Bourges n’aurait pu rêver d’un meilleur moment pour la présentation du onzième rapport annuel du Conseil supérieur de l’audiovisuel. Deux jours après que Canal+, Vivendi et Seagram ont annoncé leur rapprochement, il s’est moqué des “Cassandre qui croyaient l’audiovisuel national condamné à rester dans les limites de l’Hexagone, du fait de ce que d’aucuns dénonçaient comme un “corset réglementaire” “.Cette preuve éclatante de l’internationalisation de l’audiovisuel français le réjouit, même si le CSA ne se prononcera sur l’opération qu’une fois que ses modalités seront connues.
Internet au c?”ur des préoccupations du CSA
Concernant le numérique, Hervé Bourges a noté que les effets positifs de sa généralisation étaient tangibles dans tous les secteurs de la communication : l’arrivée d’offres commerciales multiples associant télévision, radio, téléphone et accès à Internet a dopé le développement du câble, tandis que le marché du satellite, avec un plus grand choix de services, attirait également de nouveaux téléspectateurs .” La numérisation générale des programmes leur donne enfin un débouché inédit sur Internet. Tous les opérateurs, en radio comme en télévision, ont désormais placé le réseau au c?”ur de leur stratégie de diffusion “, a insisté Hervé Bourges. Il a encouragé ces médias traditionnels à prendre leur place parmi les acteurs de la société de l’information, car ils sont les garants d’une déontologie qui évitera les dérives et la désinformation inhérentes au mode de la circulation sur la Toile.Le président du CSA, dont le mandat prendra fin en janvier 2001, a rappelé sa décision de considérer “que la publicité télévisée en faveur des sites Internet n’entrait pas dans le champ des interdictions qui frappent certains secteurs d’activités.” Cette décision a été contestée devant le Conseil d’Etat, qui devrait statuer dans les semaines à venir.En matière de régulation d’Internet, le CSA a exprimé l’opinion que, s’il n’y pas urgence à réglementer dans la mesure où Internet nest pas un zone de non-droit, la liberté de communication et la nécessité de protéger les internautes exigeront cependant une surveillance qui devra être partagée entre plusieurs types de régulateurs (CSA, ART, CNIL, tribunaux,…).
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