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172 heures pour parler chinois grâce à Internet

Après quatre ans de recherche et un an de production, Chinpass propose des modules d’enseignement à distance en ligne.

Quel cadre envoyé en Chine ne souhaiterait-il pas apprendre rapidement la langue de Confucius ? Ce v?”u est désormais réalisable. D’après Charles Bark, fondateur de Chinpass, sa plate-forme blended
e-learning
aide à acquérir les rudiments en 172 heures.Une partie de cet enseignement s’effectue en ligne. Seules les 72 heures restantes nécessitent la présence d’un professeur. La solution s’appuie sur des systèmes experts et sur une plate-forme
d’e-learning bilingue français-chinois. Elle se compose d’une animation Flash de 1400 sinogrammes et de 60 ‘ web-video ‘ articulés autour d’un parcours de formation modélisé.L’idée de créer sa start up remonte à 1999. Alors chef de projets informatiques internationaux dans une société de services, Charles Bark souhaite s’initier au chinois. Mais cet ingénieur de l’université de
technologie de Compiègne comprend vite que l’enseignement traditionnel ne correspond pas à ses attentes.Pourquoi ne pas associer ses compétences techniques à celles en linguistique de Joël Bellassen, sinologue expert dans l’enseignement du chinois ? ‘ Avec, pour objectif, de procurer à des personnes
pressées le moyen d’apprendre cette langue ‘
, précise Charles Bark.

80 % des développements s’effectuent en Chine

Soucieux de donner au projet une dimension académique, les deux compères se greffent sur l’Institut du management de l’information. En 2003, Charles Bark s’inscrit aux cours du Master of science consulting and
Coaching for Change, commun à HEC et à l’Université d’Oxford. ‘ J’ai obtenu un suivi personnalisé à coût zéro ‘, dit-il. La même année, Jean-Daniel Zucker, spécialiste en
intelligence artificielle, rejoint l’équipe.En parallèle, Charles Bark propose à deux universités chinoises de Pékin et de Shanghai de collaborer à son projet. L’une comme l’autre ayant développé une plate-forme d’e-learning du chinois.
‘ Pour comprendre les Chinois, il faut travailler avec eux ‘, explique le PDG.L’autre intérêt vient des salaires des développeurs chinois qui sont cinq fois moins élevés qu’en France. Et lorsque, en 2004, la production de la plate-forme est lancée, près de 80 % de la maîtrise
d’?”uvre sera réalisée dans l’Empire du Milieu. ‘ Ce modèle de développement s’adapte à la charge de travail. Ce qui limite les coûts fixes. ‘Après quatre ans de recherche et un an de production, Chinpass entre en phase de commercialisation. Et, outre ses modules d’enseignement, la start-up offre un accompagnement aux entreprises qui souhaitent obtenir une visibilité
en Chine, via son site Web.

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Anne-Françoise Marès