Basée sur une cinquantaine d’interviews approfondis, menés auprès de responsables gouvernementaux et politiques des huit pays qui pratiquent le plus l’infogérance dans le monde ?” Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, Singapour, Afrique du Sud, Espagne, Grande-Bretagne, Etats-Unis ?”, l’étude menée par le cabinet de conseil établit cinq constats. Le premier est la diversité des objectifs poursuivis par les personnes interrogées. Elles ont toutes une expérience effective en matière d’externalisation, mais elles ne poursuivent pas toutes les mêmes objectifs. La réduction des coûts est prioritaire pour seulement 30 % d’entre elles. Les autres cherchent plutôt à établir des partenariats avec les fournisseurs informatiques de leur pays. Deuxième constat : les projets d’outsourcing dans le secteur public sont particulièrement compliqués – en particulier parce qu’ils sont soumis aux changements de gouvernement. Troisième constat : le cahier des charges est très difficile à définir, car il est directement assujetti au débat politique. Le quatrième constat relève, quant à lui, de l’essence même du management public : l’action de l’Etat étant indissociable de l’opinion des électeurs, un projet ne se mène que lorsque le problème auquel il s’attaque s’inscrit dans le débat public. Ce management environnemental complexifie les relations de donneur d’ordres à sous-traitant. Enfin, le cinquième constat conclut sur l’infogérance comme moyen, pour l’Administration, de se réorganiser et d’améliorer les services offerts aux citoyens, ainsi quaux entreprises.
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