Vous ne connaissez sans doute pas
B3G Telecom. Et pourtant, cette jeune pousse française, fondée en 2001, est un expert de la téléphonie sur Internet qui, dans l’Hexagone, compte parmi ses clients des noms célèbres
comme Skype ou Club-Internet.Pour assurer son développement, B3G Telecom vient de lever la coquette somme de 16 millions d’euros auprès de trois fonds d’investissement. Axa Private Equity a investi 8,5 millions d’euros, BNP Paribas 5 millions (via sa
filiale Société centrale d’investissement) et Partech 2,5 millions. Ces trois établissements vont désormais détenir 25 % de l’entreprise.Selon B3G, ces fonds serviront principalement à financer l’expansion de l’activité de voix sur IP pour les entreprises, où ses effectifs ont doublé. ‘ Elle représentait un chiffre d’affaires de
500 000 euros en 2004. En 2005, cela a été multiplié par 10 à 5 millions. Et l’on prévoit 15 à 20 millions en 2006, avec la perspective d’un équilibre financier ‘, explique Patrice Giami, fondateur et
co-président.
Marque de confiance
Les millions récoltés serviront aussi à investir dans les infrastructures techniques, qui permettent à B3G de vendre des services de téléphonie sur IP à des opérateurs, des FAI, etc. L’entreprise se veut experte dans la jonction entre
le monde de la téléphonie traditionnelle et celle sur Internet. B3G permet ainsi à Skype d’attribuer en France des numéros d’appel à ses utilisateurs (SkypeIn) et de faire aboutir les appels Skype vers des téléphones français (SkypeOut). La jeune
pousse travaille aussi avec Club-Internet (attribution de numéros de téléphone voix sur IP).‘ En France, c’est assez compliqué de travailler avec des FAI, les jeux sont déjà faits, ils ont tous plus ou moins leurs propres services ‘, indique Patrice Giami. L’étranger, par contre,
offre de belles opportunités, ‘ à l’instar des FAI locaux dans les villes allemandes ‘. Et d’ajouter : ‘ Notre marché, c’est l’Europe ‘. Les opérateurs
mobiles, en France et ailleurs, représenteraient aussi un beau gisement d’affaires à venir, eux qui devront un jour aussi prendre le train de la voix sur IP. ‘ Ils vont y venir ‘, estime Patrice Giami.Selon lui, l’argent placé par les investisseurs est aussi une forme de soutien envers l’expertise que la France a su se créer dans le secteur de la voix sur IP. ‘ Notre pays est en
avance ‘, considère Patrice Giami, qui cite en exemple des acteurs ‘ bleu-blanc-rouge ‘ comme le constructeur
Cirpack (racheté par Thomson), léditeur
Highdeal ou le FAI Free.
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