Mais Pentax a également eu l’intelligence d’innover et de mettre la
barre un peu plus haut. On pense alors immédiatement au capteur CMOS de
14,6 Mpix. La question de savoir si un tel capteur est utile
méritera d’être posée lors de notre prise en main. Plus intéressant,
Pentax semble avoir amélioré la gestion du bruit et aussi de la
sensibilité, ce qui est souhaitable puisque le réglage des ISO peut
être poussé jusqu’à 6400, contre 3200 pour le K10D. La stabilisation a également été renforcée, selon le fabricant et corrigerait les effets des tremblements, comme si la
photo était prise avec une vitesse d’obturation quatre fois plus
rapide. De quoi supprimer de nombreux flous. Le traitement de l’image
aussi a été modifié. Avec l’apparition d’une fonction Custom Image, qui
donne la possibilité de choisir le ton de l’image grâce à de petites
vignettes très explicites.
Une autre nouveauté importante de ce modèle est la fonction LiveView.
Dès qu’elle est activée, il est possible de prendre des photos en
cadrant grâce à l’écran et non plus par l’œilleton. Pentax assure que
le fait que son écran ne soit pas orientable ne constituera pas un
problème ou un inconfort lors de la prise de vue, puisque l’écran a un
angle de vision horizontal et vertical de 160°. Il faudra s’en assurer.
Par ailleurs, le K20D annonce une vitesse de prise de vue confortable,
à 3 images par seconde et jusqu’à 38 clichés d’affilée en Jpeg. Il peut
également adopter une faible résolution (1,6 Mpix, pour le Web, par
exemple) et prendre jusqu’à 21 images par seconde ! La limite est alors
repoussée à 115 images successives.
Concernant l’enregistrement des clichés toujours, le K20D est capable
d’enregistrer une photo simultanément entre trois formats : Jpeg, DNG
(Adobe) et Raw. Cela devrait garantir une certaine liberté de manœuvre
pour le travail des clichés de retour chez soi.
Avant-dernier point, surtout utile pour ceux qui changent souvent
d’objectif, exposant ainsi le capteur aux saletés ambiantes, Pentax a
intégré un système d’alerte à la poussière. Pour faciliter la tâche de
nettoyage, il affiche à l’écran les endroits où se sont déposés les
grains de poussière gênants. Ces derniers pourront ensuite être ôtés
manuellement.
Enfin, à confirmer lors d’une vraie prise en main, il nous a semblé
lors de la présentation et des quelques courts essais que nous avons pu
réaliser que le système de mise au point était extrêmement précis et
rapide. La répartition de l’autofocus en onze points semble fonctionner
à merveille.
Si cet aperçu des fonctions n’est pas exhaustif, l’impression
générale qui se dégage du K20D est celle d’une grande qualité de
conception et de finition, notamment parce que son boîtier est
tropicalisé. A savoir, il est protégé par des joints toriques, qui
rendent possible son utilisation sous la pluie ou dans des endroits
très poussiéreux.
Cette avalanche de nouveautés et de fonctions, cette remise à niveau
d’envergure a évidemment un prix. Là où le K10D avec un objectif
(18-55, 3.5-5.6 ALII) flirtait avec la barre des 1000 euros, le K20D
frôle, avec le même équipement, les 1300 euros. A ce sujet, Pentax
a d’ailleurs annoncé l’arrivage de nouveaux objectifs pour le mois de
mars 2008. Ils seront donc disponibles en même temps que le K20D qui
devrait débarquer en France à la fin de ce même mois.
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