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1200 nouveaux noms de domaine bloqués par l’Afnic

Comme il l’avait fait pour EuroDNS, le régulateur d’Internet en France a coupé l’accès aux URL enregistrées par le prestataire KTLE.

Le gestionnaire des noms de domaine en France sanctionne à nouveau un prestataire indélicat. Le conseil d’administration de l’Afnic (l’Association française pour le nommage Internet en coopération) a décidé de bloquer les 1200 URL
enregistrées par le prestataire KLTE, dont certaines sont proches de marques françaises notoires comme : alocine.fr, virginmegastor.fr ou encore sckyrock.fr. Les adresses seront inaccessibles pendant une période de trois mois, pour permettre
aux sociétés lésées de faire valoir leurs droits.Ces dépôts manifestement abusifs constituent un détournement massif de la charte du .fr et ont suscité de nombreuses plaintes de la part des titulaires des marques
concernées
‘, indique l’Afnic dans un communiqué.En effet, la charte de nommage du gestionnaire des .fr interdit l’utilisation de prête-nom. Puisqu’il n’existe pas de société s’appelant alocine, impossible de déposer alocine.fr. Et le prestataire KLTE ne peut pas s’enregistrer comme
titulaire des noms de domaine. Ce sont les propriétaires réels de ces URL qui doivent apparaître dans les bases de données de l’Afnic, si toutefois ils existent.

Une affaire équivalente en 2004

Afin de déposer ces adresses en .fr, KLTE a fait appel à une société d’enregistrement autrichienne Die WebAgentur, membre de l’Afnic. L’Association précise que les autres clients de ce prestataire ne sont pas concernés. Seules sont
bloquées les URL dont KLTE est titulaire.La base de données Whois.net révèle que le siège social de cette indélicate société est situé dans les Iles Vierges. Sur le site de KLTE, on peut lire que le prestataire est la propriété de
DomainSpa. Cette société prétend accroître le trafic et les revenus publicitaires des sites Internet par un système d’affiliation. Pour ‘ aider ses clients ‘, elle a
même développé
un moteur de recherche dont la typographie et l’ergonomie ressemblent étrangement à celles de Google.Déjà en octobre 2004, l’Afnic avait prononcé une
sanction équivalente. Elle avait bloquée plus de 4 500 noms de domaine (comme 3siusses.fr ou skodaauto.fr), enregistrés par le représentant commercial du prestataire de
service EuroDNS. L’affaire sétait réglée devant les tribunaux.
La justice avait ordonné au prestataire luxembourgeois de rétrocéder tous les noms de domaine incriminés à leurs ayants-droit, y compris les URL qui rappelaient étrangement celles de
marques existantes.

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Hélène Puel