Le Centre québécois de recherche sur l’informatisation des organisations, le Cefrio, vient de procéder à l’analyse comparative des utilisations d’internet dans dix pays : l’Allemagne, l’Australie, la Belgique, le Canada, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, le Japon, le Québec et la Suède. Sur les deux thèmes étudiés ?” le nombre d’internautes ramené à la population du pays et le commerce électronique ?”, le France se situe en queue du peloton. Ainsi, elle comptait au quatrième trimestre 2001 un nombre d’internautes deux fois plus faible qu’en Allemagne ?” 15,6 millions, contre 30,8 millions, soit, respectivement, 31 et 48 % de la population du pays. Alors qu’ils étaient 143 millions aux Etats-Unis (54 %) et 47 millions au Japon (37 %). Le taux d’internettisation dépasse les 50 % dans cinq pays sur les dix observés : aux Etats-Unis, où il est le plus élevé, puis au Canada (53 %), en Suède (53 % en 2000), en Grande-Bretagne (51%) et au Québec (51 %). En revanche, ces différences entre pays sont beaucoup moins marquées en ce qui concerne la proportion d’internautes réalisant des achats en ligne. Les Etats-Unis conservent leur pole position avec 39 % de cyberconsommateurs. Mais ils sont suivis de très près par la Belgique et la Grande-Bretagne, tous deux à égalité avec 35 % d’achats en ligne parmi les internautes en juin et juillet 2001. LAllemagne se situe à 25 % environ, le Québec à 13 %, et la France à 12 %. Derrière ce raccourcissement des écarts, semble donc se profiler une segmentation, qui, au sein des pays développés, obéit de moins en moins à des critères nationaux.
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