“Un coup d’?”il dans le rétroviseur, à l’occasion de notre numéro 100, montre que rien ne pousse à l’hystérie. Les interviews menées pour ce numéro en témoignent. Après des progressions de plus de 400 % en trois ans, certaines firmes des réseaux voient enfin leur courbe de progression s’aplanir, et d’autres, plus rares, la voient même chuter.La rationalisation de cette industrie est en route, mais il n’y a pas d’effet château de cartes. À force de rester l’?”il collé à Bloomberg TV et à tous les indicateurs, on finirait par croire que, à elle seule, la Bourse représente tout. Elle n’est, en fait, que le reflet des sentiments des investisseurs. On ne mesure plus la réussite d’une société à l’aune de l’Ebitda, mais à sa seule capacité à tenir ses promesses aux actionnaires.Bref, peu d’investisseurs, lecteurs de la presse éco, se préoccupent des éléments qui composent le c?”ur du travail de l’entreprise ; ils ne font que s’enthousiasmer des performances ou craindre les baisses des valeurs virtuelles. Pourtant, la recherche, les nouvelles techniques, les nouveaux outils sont légion ; ce sont eux qui stimulent notre curiosité. Pour tous ceux qui collaborent à notre revue, la concurrence accrue et les baisses des ventes aux États-Unis vont doper les ventes en Europe. Jamais on n’aurait pu acheter un routeur si peu cher. Jamais on n’aurait pu traverser l’Atlantique ” sous l’eau “, dans un câble à si bon marché. Depuis 100 numéros, 01 Réseaux traite de l’infrastructure, sans trop se soucier des élucubrations des dotcoms. Mais entendre partout que tout s’effondre finit quand même par énerver. Après une décennie de progression constante, le marché ralentit de 10 à 20 % – en particulier la téléphonie mobile, qui se sépare de ses branches les moins rentables. De là à peindre tout en noir, il y a un cap.L’Europe bénéficie d’un marché assez tranquille, qui n’a jamais atteint les sommets des spéculations américaines ; et les bienfaits de l’euro, stabilisé depuis deux ans, se ressentent déjà. Aux États-Unis, en revanche, le ” tout-en-stock ” est en train de ralentir l’industrie, car la middle class fait des économies. Les cotations ne s’effondrent pas sur les marchés européens des manufacturiers automobiles, par exemple, car les ventes d’actions ne sont pas aussi importantes que prévu.Après la crise asiatique, qui avait rapporté des milliards de capitaux à l’Europe, on s’attend à une vague ” pré-euro ” qui va doper les investissements. Ce sont eux qui créeront les emplois de demain, les services et les achats de matériels d’équipements réseaux. Après le blues de Wall Street ? Parions plutôt sur la fièvre de leuro et sur la convergence TV-IP… à suivre dans notre nouvelle rubrique Services multimédias. “
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