Moins nombreuses que les hommes sur le créneau de la Tech, les femmes existent pourtant dans ce domaine sur YouTube. Dommage que les candidates soient peu nombreuses en France et que l’essentiel d’entre elles s’expriment en anglais depuis les Etats-Unis. Coup de projecteur sur ces personnalités.
1) iJustine : la star
Avec 6,54 millions d’abonnés (!) sur YouTube, Justine Ezarik est la star incontestée des YouTubeuses Tech. C’est également une pionnière. Actrice, cette Américaine se lance avec des sketchs sur la plate-forme dès 2006 et se prête à des expériences de téléréalité. C’est lors de la sortie de l’iPhone en 2007 qu’elle commence à couvrir l’actualité high-tech (elle se fait connaître du grand public en recevant une facture téléphonique de…300 pages) puis décide de couvrir l’actualité des produits et le jeu vidéo. Elle assume un côté girly et très grand public. Depuis, elle a multiplié les thématiques, allant du voyage à la cuisine et a la chance de participer à tous les grands événements organisés par les marques.
2) Heliox : l’ingénieuse
Cette Française compte 242 000 abonnés et officie sans strass ni paillette sur YouTube depuis 2017. C’est une experte autodidacte en impression 3D, électronique et DIY. Depuis son labo, elle teste des produits, donne des conseils et réalise des tutoriels sur des objets qu’elle crée. On vous recommande notamment sa vidéo pour fabriquer un circuit imprimé chez soi. Heliox s’est illustrée durant le confinement en lançant une plate-forme pour mettre en relation makers et soignants, afin de fournir gratuitement du matériel de protection.
3) La développeuse du dimanche : l’engagée
Développeuse et game designer, cette YouTubeuse française a d’abord travaillé en studio avant de se lancer en freelance. Elle décide en 2017 de tenir une sorte de journal de bord en vidéo. L’idée était de partager les différentes étapes de la création de son jeu vidéo Propaganda. Elle a depuis fait une pause pour lancer un jeu plus modeste baptisé Puppy Cross. Et a décliné des séries thématiques sur les jeux comme « Pourquoi c’est cool ». Elle a aussi lancé un Podcast nommé « Raconte-moi ta vidéo ludique ». Enfin, elle est aussi intervenue dans une conférence TEDx pour expliquer son cheminement en tant que femme dans le jeu vidéo et expliquer que « Tout le monde peut créer des jeux vidéo ».
4) Naomie Wu : la radicale
Cette chinoise anglophone de Shenzhen se présente sous le nom de « Sexy Cyborg ». Elle est résolument engagée dans une démarche transhumaniste de transformation de son corps qu’elle met volontiers en scène dans des tenues provocantes. Elle milite également pour une autonomie technique des femmes et le développement de la communauté des makers en Chine. Elle n’hésite pas à critiquer Rasperry Pi ou l’événement Maker Faire pour leur manque de diversité. Elle alimente sa chaîne avec des tutoriels à base de matériel open source mais développe aussi des vêtements et accessoires cyperpunk et travaille comme développeuse sous un pseudonyme masculin.
5) TechMeOut : l’anonyme
TechMeOut protège son identité et sa vie privée. On ne connaît ni son nom si son parcours. Mais elle compte une communauté fidèle aux Etats-Unis avec plus de 218 000 abonnés. Pas question d’entrer dans le détail des spécifications techniques, son crédo est d’adopter « le point de vue d’un consommateur de tous les jours ». Elle enchaîne les unboxing, les tests et les sélections d’applications mobiles en partant de son propre usage des technologies.
6) CharliMarieTV : la webdesigner
CharliMarliTV est une mine d’informations pour les webdesigners. Cette créatrice mi-britannique mi-néo zélandaise vit à Valence. Elle rend compte des différentes étapes de ces projets en freelance mais livre aussi des conseils pour utiliser des outils professionnels de graphiste ou sur son processus créatif. Elle n’hésite pas à faire le point sur les salaires du marché ou les musiques qu’elle écoute en travaillant.
7) Jen Foxbot : la scientifique
Partager des expériences scientifiques ou vulgariser des notions mathématiques, informatiques, électroniques, chimiques ou physiques, c’est l’objectif de la chaîne de Jen Foxbot. Elle ne s’embarrasse pas avec la qualité technique ou la mise en scène, parfois simplement postée devant un tableau noir de professeure. Son chien fait souvent irruption dans le fond. C’est brut de décoffrage mais frais et pédagogique.
8) Simone Giertz : la plus excentrique
Cette Suédoise de San Francisco aime inventer des concepts fous et les réaliser. Elle est particulièrement douée pour mettre au point des robots du quotidien capables de lui manucurer les ongles ou de lui servir une bière. Elle s’est elle-même baptisée « reine des robots de merde ». Assez médiatisée aux Etats-Unis, elle participe régulièrement à des émissions télévisées. Elle totalise au total 2,25 millions de fans. Pas mal pour une autodidacte. Elle n’a pas hésité à relater les différentes épreuves de son cancer du cerveau pour lequel elle est toujours soignée.
9) Mayuko : la codeuse
Ingénieure logicielle de San Diego passée par Netflix, Mayuko compte sur une communauté de fans s’élevant tout de même à plus de 300 000 internautes. Elle y relate les aléas de sa vie professionnelle dans la Tech, sans hésiter à faire part de ses états d’âme et ses coups de mou.
https://www.youtube.com/watch?v=EkOigpZIyBc
10) Erica Griffin : la nerd
Avec ses 874 000 abonnés, Erica Griffin est un poids lourd de la tech sur le site de partage vidéo. De formation scientifique, elle s’est lancée sur le créneau dès 2012. Elle est focalisée sur les produits et donne son avis sur les nouveaux smartphones, ordinateurs portables, consoles, tablettes, montres connectées, robots et accessoires. Elle fait aussi du DIY, assemblant par exemple, sa propre Nintendo Switch. Elle se présente elle-même comme une nerd. C’est en tous cas l’une des meilleures expertes hardware grand public sur YouTube.
Retrouvez aussi notre série d’interview sur ces femmes qui font la tech. Les deux premiers numéros portent sur Heliox et Maëliza Seymour.
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