Intitulée “Les incubateurs : émergence d’une nouvelle industrie”, l’étude menée par le Ceram à la demande du ministère de l’Economie brosse un paysage de l’innovation qui ne place pas la France en très bonne position mondiale. Faisant des incubateurs de type académique et scientifique le fer de lance de l’innovation technologique, cette étude montre tout d’abord que ces derniers sont peu nombreux sur l’Hexagone : une trentaine, contre une quarantaine pour l’Allemagne et plus de quatre-vingts en Grande-Bretagne. En performance loin devant ceux des pays européens, les incubateurs américains de ce type sont nés dans les années 1980. Ce sont eux qui, selon les auteurs de l’étude, “ont su inventer les premiers modèles de réussite “. Ainsi, en 1999, 19 entreprises ont été créées à partir des activités de recherche de l’université de Stanford, 17 au MIT, et 13 à l’University of California. A lui seul, l’incubateur The Entreprise Network, de la Silicon Valley, a donné naissance, en moins de dix ans, à 100 entreprises, parmi lesquelles, en juillet 2001, on recensait 10 échecs, 25 développements médiocres et 65 réussites. Ces start up ont levé 600 millions de dollars et étaient valorisées à 40 milliards de dollars. A titre de comparaison, en France, à la fin des années 1990, on estimait que le nombre d’entreprises créées chaque année à partir de la recherche variait de 10 par an ?” sociétés fondées par des chercheurs du secteur public quittant leur poste ?” à 40, en incluant toutes celles nées à linitiative de chercheurs.
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