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10 levées de fonds qui ont marqué la tech en 2024

Qu’il s’agisse d’argent frais d’investisseurs ou de dette bancaire, la tech a connu d’importantes levées de fonds à plusieurs milliards de dollars, et ce notamment dans la voiture électrique, la banque, l’écologie et l’intelligence artificielle.

Pour conclure l’année tech 2024, il faudra impérativement jeter un œil au financement des entreprises, et aux plus grosses levées de fonds. Celles-ci nous indiquent où les investisseurs tournent la tête, et quels sont les domaines d’activité les plus en vogue du moment. Chez les startups françaises, plusieurs sont sous le feu des projecteurs en 2024, de Mistral AI à Verkor, en passant par Poolside. Voyons sans plus attendre les principales levées de fonds de l’année 2024, en complément de nos deux principaux résumés de l’année en matière de technologies : en matière de tops et de flops.

Automobile

Northvolt

La palme d’or des levées de dette en 2024 revient paradoxalement à Northvolt. Paradoxalement, car depuis son opération de financement de 5 milliards d’euros en janvier, par 23 banques commerciales aux côtés de la Banque européenne d’investissement et de la Banque nordique d’investissement, la société suédoise de batteries pour voitures électriques s’est déclarée en faillite en novembre. Le total de sa dette avait explosé à plus de 13 milliards de dollars. À ce jour, ce prêt contracté restera le plus gros jamais connu pour une entreprise travaillant dans la technologie pour le climat.

Verkor

En France à Grenoble, la startup Verkor a profité de 2024 pour obtenir un prêt de 1,3 milliard d’euros. Grâce à lui, la société espérait trouver les fonds nécessaires pour développer l’un de ses cinq sites qui doivent ouvrir en France, pour la production de batteries pour voitures électriques. Le nouveau prêt provient de seize banques commerciales et de trois banques publiques, dont la Banque européenne d’investissement, Bpifrance, ING BANK NV et Banco Santander. Verkor a jusqu’à présent levé 3 milliards d’euros au total.

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Wayve

Place aux levées de fonds auprès d’investisseurs, avec la startup Wayve qui a levé en mai dernier l’équivalent de 1,05 milliard de dollars d’equity, en série C. À cette occasion, la startup britannique spécialisée dans les véhicules autonomes a accueilli SoftBank à son capital, en plus de Nvidia et de son partenaire historique Microsoft. Le plus important tour de table jamais réalisé en Europe à ce jour, en portant le financement dans Wayve à 1,26 milliard de dollars depuis sa création. Ces derniers mois, l’entreprise a annoncé un partenariat avec Uber pour lui fournir ses technologies.

Electra

Deux semaines après la nouvelle année 2024, Electra ouvrait le bal des levées de fonds avec un tour de financement de 304 millions d’euros. Le réseau européen de recharge rapide pour voitures électriques annonçait ainsi ses ambitions de déployer 2 200 stations, pour 15 000 points de charge, à travers l’Europe d’ici 2030. Au moment de sa levée de fonds, la startup possédait déjà 1 000 points de charge.

Intelligence artificielle

Mistral AI

L’étoile montante de l’IA française s’appelle Mistra AI, et en juin dernier, celle-ci a levé 468 millions d’euros, pour atteindre une valorisation de 5,8 milliards d’euros grâce à ses modèles d’intelligence artificielle surpuissants et optimisés. À cette occasion, Mistral AI a accueilli DST Global parmi ses bailleurs, en plus de Lightspeed et Andreessen Horowit, General Catalyst, mais aussi des banques françaises comme Bpifrance et BNP Paribas. Salesforce Venture, aux États-Unis, pari aussi sur la pépite française, concurrente open source d’OpenAI.

Poolside AI

À cheval entre la France et les États-Unis, Poolside AI développe des modèles d’intelligence artificielle capable de créer du code logiciel pour aider les développeurs. Avec ses progrès, elle a levé 500 millions de dollars en octobre, lors de sa Série B, lors d’un tour de table mené par Bain Capital Ventures et la société de capital-risque DST Global, en plus de Nvidia, HSBC Ventures, LG Technology Ventures et eBay Ventures. Par le biais de cette dernière opération de financement, la valorisation de Poolside a atteint 3 milliards de dollars. Avec son argent frais, Poolside expliquait qu’il allait investir dans 10 000 nouveaux GPU Nvidia, pour entraîner de nouveaux modèles et accélérer sa recherche et développement.

Fintech

Monzo

La néobanque londonienne Monzo, rivale de Revolut, a levé 430 millions de dollars au mois de mars pour atteindre une valorisation de 5 milliards de dollars. À ce moment, la banque en ligne recensait 9 millions de clients, grâce à l’ouverture de 2 millions de comptes sur l’année 2023. Pour rassurer ses investisseurs, Monzo annonçait avoir trouvé la rentabilité en mars 2023. Mais comme de nombreuses banques de nouvelle génération, acquérir de nouveaux clients demande de l’argent. Monzo vise avec son argent frais le marché américain.

SumUp

Sur la verticale du paiement, SumUp a profité de 2024 pour effectuer un refinancement à hauteur de 1,5 milliard d’euros auprès d’investisseurs privés, lors d’une opération menée par la banque d’affaires américaine Goldman Sachs. « Les fonds obtenus seront déployés pour le refinancement de la dette existante et pour saisir les opportunités de croissance à l’échelle mondiale » expliquait l’entreprise londonienne fondée en 2012, travaillant avec plus de 4 millions de petits commerces et qui revient de loin. À l’instar de Zettle, Square, Stancer ou encore Smile&Pay, la société a démocratisé les paiements par carte bancaire avec des terminaux de paiement mobile aux commissions moins élevées.

Écologie

Enpal

Parmi les chouchous des startups pour le climat, et première licorne verte d’Allemagne, Enpal a levé 1,1 milliard au mois de mars. Une dette bancaire auprès de Barclays Europe, Bank of America et Credit Agricole CIB. Des titres adossés à des actifs qui furent une première du genre en Europe, et qui lui ont permis de trouver les fonds nécessaires pour la poursuite de son modèle d’affaires, dans la location de matériel photovoltaïque, de stockage d’énergie, de chargeurs de voitures électriques et de pompe à chaleur. Un an plus tôt, Enpal levait 400 millions d’euros de dette. En 2024, elle dépassait les 3,6 milliards d’euros d’engagement de refinancement structuré.

Stegra

Terminons par une autre gigantesque levée de dette bancaire dans la tech verte, avec Stegra (anciennement appelée H2 Green Steel). La startup suédoise d’acier vert est devenue l’une des pépites les plus surveillées en Europe dans le domaine de l’infrastructure climatique. En janvier 2024, elle obtenait un financement de 4,5 milliards d’euros auprès de 20 prêteurs, dont BNP Paribas, Société Générale, ING, KfW IPEX-Bank, la Banque européenne d’investissement et Svensk Exportkredit. Stegra profitait de l’occasion pour obtenir de l’argent frais investi par des fonds d’investissement dont Microsoft Climate Innovation Fund, Mubea et Siemens Financial Services. Au total, 300 millions d’euros.

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