Rien de tel qu’un bon jeu d’action pour se vider la tête après une grosse journée de travail. En la matière, l’offre est pléthorique. Et quand vous en aurez fini avec la campagne en solitaire, n’hésitez pas à vous lancer, avec des amis,
dans de furieux affrontements multijoueurs !
Deux styles majeurs composent l’univers du jeu d’action en 3D temps réel. D’un côté, on trouve les jeux dans lesquels le héros est visible à l’écran. Ce sont les Tomb Raider-like, du nom du plus célèbre d’entre eux, ou jeux d’action à la troisième personne. De l’autre, figurent les Quake-like, ou jeux d’action en vue subjective, dans lesquels on voit à travers les yeux du héros.Réputés plus violents, plus dynamiques aussi, les Quake-like bénéficient des faveurs des joueurs les plus assidus, les hardcore-gamers, comme on les appelle. D’ailleurs, parmi les quatre jeux sur PC les plus attendus cette année, il n’y a qu’un seul Tomb Raider-like (Splinter Cell : Pandora Tomorrow) pour trois Quake-like (Doom III, Stalker et Half-Life 2). Pour ce comparatif, nous avons sélectionné dix jeux d’action en vue subjective. Leur univers peut être futuriste, fantastique, contemporain ou historique, mais l’objectif est toujours le même : se frayer un chemin parmi des hordes d’ennemis armés jusqu’aux dents. Monotone ? Pour ménager quelques effets de surprise, les développeurs intègrent, depuis le jeu Half-Life, des événements qui se déclenchent au passage du joueur : chute d’un objet, explosion d’une partie du décor ou apparition d’un groupe d’ennemis…Ces actions prédéfinies permettent ainsi de maintenir l’intensité de jeu à son plus haut niveau et compensent, en partie, l’absence de réel scénario. Par ailleurs, quel que soit leur niveau d’intelligence artificielle, les ennemis ne peuvent en aucun cas rivaliser avec le comportement de vrais joueurs. Hier, on jugeait un jeu d’action en tenant essentiellement compte de la qualité de sa campagne solo ?” jouer seul contre des ennemis contrôlés par l’ordinateur. Aujourd’hui, on évalue aussi l’intérêt du mode multijoueur. Il est très important que le jeu propose des environnements de combat (maps) variés et nombreux permettant à plusieurs joueurs de s’affronter (jusqu’à 64 !). Il doit offrir aussi différents types de jeu, tels que les combats à mort par équipe, la capture de drapeaux ou le sabotage d’objectifs.Comme tout le monde ne dispose pas d’une connexion à haut débit, indispensable pour jouer en réseau, nous recommandons deux titres parmi les dix que nous avons testés : le meilleur pour le jeu en solitaire et le mieux adapté au mode multijoueur.
Les critères de test Pour la qualité du graphisme, nous avons jugé la modélisation des personnages et des véhicules, ainsi que des éléments du décor.
Nous avons noté la facilité de prise en main, la maniabilité, ainsi que l’ergonomie du sélectaur d’armement et du menu d’ordres.
La qualité du scénario a été jugée sur la cohérence, l’intérêt et l’originalité, avec une attention particulière au mode solo.
Nous avons noté la variété, la richesse et l’intérêt de chacun des modes listés (solo ou multijoueur).
Immersion totale : Call of Duty, d’Activision Ce titre vous plonge au c?”ur de quelques-unes des plus dures batailles de la Seconde Guerre mondiale. Au cours d’une campagne solo, hélas trop courte, vous incarnez tour à tour un GI, un soldat russe et un anglais. Le jeu emprunte quelques scènes d’anthologie à plusieurs films de guerre. On doit, comme dans la série Frères d’armes de Steven Spielberg, réduire au silence quatre canons de 88 mm, âprement défendus, qui pilonnent les plages du débarquement. Mais la scène qui justifie à elle seule l’achat de ce titre, c’est l’assaut de Stalingrad, inspiré du film de Jean-Jacques Annaud, où vous devez gravir une colline sous le feu nourri des mitrailleuses ennemies. Comme il n’y a pas assez d’armes, on vous donne les munitions et vous devez suivre celui qui a le fusil. S’il meurt, vous le récupérerez et poursuivrez l’ascension. Pas question de faire demi-tour : les commissaires du Parti vous abattraient pour couardise. Epique !
Call of Duty distille une ambiance sonore formidable. La fureur des explosions est telle que, parfois, le héros tombe au sol, devient sourd durant quelques secondes et sa vue se brouille. Pour une plus grande tension nerveuse, choisissez un niveau de difficulté élevé, les tirs ennemis seront plus meurtriers, donc plus réalistes.
Points forts
Intensité des combats Missions variées et épiques Ambiance sonore très prenante
Point faible
Campagne trop courte
Prix
55 euros
Le choix des armes : Battlefield 1942, d’Electronic arts En plein milieu du bocage normand, votre section est clouée sur place par un sniper ennemi. La situation semble compromise lorsqu’un char piloté par un joueur allié surgit sur votre flanc gauche. A son passage, vous vous jetez à l’intérieur et prenez le poste de canonnier pour abattre le sniper. Mais un adversaire, installé aux commandes d’un avion de chasse, vient de vous apercevoir… Voici comment se déroulent les combats dans BattleField 1942 . Les différentes maps vous entraînent de Stalingrad à Omaha Beach, en passant par Guadalcanal. La maniabilité est excellente quel que soit le véhicule choisi, même si la maîtrise des avions de chasse demande un peu d’expérience.
Le jeu propose plusieurs types de combat. Le plus intéressant consiste à capturer des positions ennemies symbolisées par des drapeaux et à les tenir jusqu’à ce qu’elles passent dans votre camp. Battlefield 1942 offre la possibilité de mener des assauts de grande envergure dans lesquels jusqu’à 64 joueurs peuvent s’affronter. En raison de la simplicité des graphismes, ce titre fonctionne sur une configuration modeste, ce qui explique en partie son succès.
Points forts
Variété des armes Types de combat passionnants Intensité des affrontements
Points faibles
Fonctionne sur un PC peu puissant Graphismes sommaires
Prix
45 euros
Les nerfs à vif : Black Hawk Down, de Novalogic Ce titre s’inspire des événements qui se déroulèrent durant l’opération Restore Hope en Somalie en 1993 avec, comme temps forts, la destruction de deux hélicoptères Black Hawk et le sauvetage de plusieurs rangers américains par les unités d’élite des Delta Force. Mis à part quelques missions à bord d’une Jeep Humvee, au poste de mitrailleur, l’action consistera le plus souvent à progresser à pied en plein c?”ur de Mogadiscio.
Avant d’aller sauver les survivants du crash, il faudra effectuer de classiques opérations de ‘ nettoyage ‘, d’escorte et de repérage. Black Hawk Down se distingue par une atmosphère particulièrement pesante, voire malsaine, savamment distillée. Le joueur se sent épié, y compris par la population civile qui lui fait comprendre, par des jets de pierres, qu’il n’est pas le bienvenu… Stressant.
Points forts
Ambiance réaliste Variété des missions
Point faible
Campagne courte
Prix
45 euros
Bandes dessinées animées : XIII, d’Ubi Soft Voilà sans doute la plus fidèle adaptation d’une d’?”uvre par un jeu vidéo. Lorsque l’on joue à XIII, on a l’impression de plonger dans les cases de la bande dessinée du même nom. C’est la technique du cel-shading qui a permis cet exploit. La 3D prend des allures de BD, mais, comme si cela ne suffisait pas, les développeurs ont intégré quelques effets propres à l’univers de la bande dessinée.
Ainsi, lorsque l’on touche un adversaire en pleine tête, trois cases de BD se superposent à la fenêtre principale, montrant l’impact meurtrier en gros plan. De même, il arrive qu’une fenêtre s’affiche subitement pour montrer l’action depuis les yeux d’un adversaire. Tout simplement génial ! Seul regret, l’aventure manque de surprises ou d’événements susceptibles de renforcer l’action et, si l’on excepte l’aspect BD, XIII est un jeu d’action des plus classiques.
Points forts
Adaptation fidèle Effets BD réussis
Point faible
Aventure classique
Prix
48 euros
Perdu dans le néon : Tron 2.0, de Mindscape Vingt-deux ans après la sortie du célèbre long-métrage, Monolith nous livre une version moderne du chef-d’?”uvre de Disney. Ce qui frappe d’emblée dans Tron 2.0, ce sont les graphismes. Les décors sont tellement réussis qu’on les croirait empruntés au film, avec une différence de taille : ils sont désormais calculés en temps réel ! L’ensemble baigne dans des lumières fluos rouges, vertes ou bleues… l’idée est excellente mais ces néons, trop agressifs, finissent par fatiguer la rétine.
Le scénario, un combat contre un virus, s’avère assez répétitif et les affrontements avec les ennemis manquent singulièrement d’intérêt. Les courses de Light Cycle ?” ces motos qui laissent dans leur sillage un mur de force infranchissable ?” s’avèrent passionnantes, mais elles sont peu nombreuses.
Points forts
Univers du film bien reproduit Courses de Light Cycle
Points faibles
Missions peu intéressantes Lumières agressives
Prix
50 euros
Splendeur et indigence : Chrome, de Take two Ce jeu se déroule dans un environnement futuriste rappelant celui de Halo ou d’Unreal 2. On y incarne un chasseur de primes, Logan, qui effectue des missions aux quatre coins de la galaxie afin de se faire une petite place au soleil. Hélas, ce jeu accumule de lourdes tares. D’abord, les missions sont répétitives et sans grand intérêt.
Ensuite, les ennemis sont incroyablement stupides. A longue distance, on les tire comme des lapins, et en combat rapproché, il suffit de leur envoyer une grenade pour qu’ils se mettent à hurler en décrivant des cercles sur eux-mêmes ! Seul atout de Chrome, les environnements extérieurs dont la beauté et la finesse rivalisent avec ceux de Halo, la référence du genre. Sur le papier, Chrome s’annonçait impressionnant. La déception n’en est que plus grande.
Points forts
Graphismes somptueux
Points faibles
Intelligence artificielle déplorable Manque d’intérêt des missions
Prix
50 euros
Combats pour rire : Armed and Dangerous, d’Activision Armed and Dangerous nous entraîne dans une folle aventure, avec trois compagnons totalement déjantés : une taupe, un professeur, et un androïde aux allures de légionnaire romain. Tout ce beau monde va tenter de débarrasser la planète des hordes de robots qui l’ont envahie. Le jeu s’apparente beaucoup à Giants Citizen Kabuto, des mêmes développeurs.
On y retrouve l’humour potache et décalé, la possibilité de diriger ses compagnons à l’aide d’ordres d’attaque et de défense particulièrement sommaires, et un armement surréaliste identique. Le tire-bouchon antigravité, par exemple, permet de retourner tout le décor au-dessus de la tête du héros, ce qui provoque la chute vertigineuse de tous les ennemis qui s’y trouvaient ! Seul regret, les missions sont très répétitives et risquent de lasser rapidement les joueurs en quête de scénarios très bien ficelés.
Points forts
Humour omniprésent Armement loufoque
Point faible
Rapidement répétitif
Prix
53 euros
L’art de la guerre : Halo, de Microsoft L’action de Halo se déroule sur une planète artificielle, en forme d’immense anneau, envahie par des extraterrestres. Ce jeu bénéficie d’une notoriété qu’il doit pour beaucoup à ses graphismes, époustouflants de détails et de finesse. Mais l’intelligence des ennemis contribue également à son succès. On a rarement vu des adversaires aussi finauds et organisés ! Dès lors, on prend un réel plaisir à élaborer des tactiques novatrices, susceptibles de surprendre l’ennemi.
Halo souffre toutefois de petites imperfections. La principale concerne la répétitivité des décors. Passé la première moitié du jeu, on a l’impression que les développeurs ont fait un copier-coller des environnements pour accroître sa durée de vie… On se consolera avec le mode multijoueur, excellent, que ce soit à deux contre l’ordinateur ou contre d’autres joueurs.
Points forts
Graphisme somptueux Intelligence artificielle étonnante Nombreux modes multijoueurs
Point faible
Seconde partie du jeu moins réussie
Prix
56 euros
Un goût d’inachevé : Unreal 2 : the Awakening, d’Atari On s’attendait au Quake-like de l’année : Unreal 2 n’est finalement qu’un bon jeu d’action futuriste. Certes, le graphisme est somptueux, les décors sont variés et détaillés, et la gestion des particules est impressionnante. Il suffit, pour s’en convaincre, d’utiliser le lance-flamme. Pour le reste, on a affaire à un jeu des plus classiques. Les missions, bien qu’intéressantes, se succèdent sans continuité.
Les monstres, quoique futés, ne le sont pas autant que ceux de Halo. Un léger handicap qu’ils compensent en surgissant à l’improviste, d’où quelques appréciables poussées d’adrénaline. Dommage que la durée de vie en solo soit si faible. Un bon joueur terminera le jeu en 8 heures ! C’est d’autant plus gênant que le mode multijoueur, annoncé, n’est toujours pas disponible !
Points forts
Graphismes somptueux Moteur 3D exceptionnel Ambiance générale
Points faibles
Jeu trop court Pas de mode multijoueur Trop classique
Prix
55 euros
Gore à Gore ! : Blood Rayne, de Majesco Sales Vous cherchez à évacuer le stress accumulé au cours de la journée ? Blood Rayne est fait pour vous ! Ici, pas de subtilité : vous incarnerez une ravissante vampire… qui ne fait pas dans la dentelle. La belle Rayne infiltre une base secrète nazie pour faire le ménage. Et de quelle manière ! Comprimée dans son fuseau de cuir, la tueuse virevolte autour des ennemis, les découpant à l’aide de deux lames situées contre ses avant-bras.
Les têtes et les membres volent, des litres de sang éclaboussent les murs alentour… et la belle est aux anges ! Et lorsqu’elle est blessée, elle enserre une victime entre ses cuisses pour se repaître de son sang ! Hallucinant de violence, Blood Rayne compense un scénario basique et un graphisme perfectible par une débauche d’effets gore parfaitement jubilatoires. Santé !
Points forts
Ambiance grand-guignolesque Beauté des combats
Points faibles
Scénario linéaire Graphisme perfectible
Prix
53 euros
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