- 10 cartes mémoire haute capacité
- Comment nous les avons testées
Toujours plus, pour de moins en moins cher… Les périphériques de stockage à mémoire flash ne dérogent pas à cette règle. Le coût du gigaoctet (Go) continue de chuter de façon vertigineuse : en six mois à peine, certaines de nos cartes mémoire ont vu leur prix être divisé par deux ! Pour le plus grand bonheur des utilisateurs d’appareils photo, de caméscopes numériques, de baladeurs multimédias ou encore de netbooks, pour qui 16 Go d’espace de stockage supplémentaires ne sont plus un luxe.
La carte SDHC la moins chère de notre comparatif ne coûte ainsi que 35,20 euros. De quoi susciter des achats impulsifs… Mais si les prix ne cessent de baisser, ils n’en demeurent pas moins très variables d’une marque à l’autre – nous parlons bien de marque et non de fabricant, une distinction que nous expliquerons plus loin.
Bien connaître les performances
Ainsi, les prix vont de 35,20 euros pour la carte de Kingston, à 100 euros pour celle de Panasonic. A priori, elles sont similaires, puisqu’elles offrent la même capacité de stockage… Mais à y regarder de plus près, elles n’affichent pas du tout les mêmes capacités. Les performances d’une carte mémoire, exprimées en mégaoctets par seconde (Mo/s), mesurent ses vitesses de transfert de données (on parle de débit), en lecture et en écriture. Autrement dit, les quantités d’informations que l’on peut lui faire ingurgiter (débit en écriture), ou au contraire restituer (débit en lecture).
Sur ce dernier point, il est à noter que nos dix cartes font à peu près jeu égal : leur vitesse de lecture varie entre 16 et 19 Mo/s pour la lecture de fichiers de plus de 1 Mo (énormes fichiers vidéo, fichiers MP3, photos) et chute à 0,7 Mo/s environ lorsqu’on accède à de petits documents bureautiques de quelques dizaines de ko. Le test HD Tach, quant à lui, qui mesure la vitesse maximale de transfert d’un flux continu de données, leur confère un débit en lecture de 20 Mo/s environ.
Pour la photo, pensez aussi réactivité
Les disparités sont beaucoup plus prononcées pour ce qui concerne la vitesse d’écriture. Or, c’est ce qui fait toute la différence pour l’utilisateur, qu’il s’agisse d’un photographe prenant des clichés en rafale, ou simplement d’une personne qui sauvegarde des fichiers, avant de sortir de chez lui, et regarde sa montre en se disant que cette satanée carte va le mettre en retard… La moins rapide des dix que nous avons testées (celle de PNY), n’atteint pas les 6 Mo/s en moyenne, tandis que la plus rapide (la Panasonic] dépasse les 9 Mo/s.
Pour s’y retrouver, il est conseillé de se renseigner sur la classe – indiquée sur l’emballage ou sur le produit lui-même – à laquelle appartient la carte SD. Une classe 2 offre un débit en écriture d’au moins 2 Mo/s, une autre de classe 4 d’au moins 4 Mo/s et enfin le débit d’une carte de classe 6 est d’au moins 6 Mo/s. Ça y est, vous pensez avoir compris : il vous faut absolument une carte de classe 6. Eh bien non ! ce serait trop simple. Plongez-vous dans le tableau ci-dessus, et vous constaterez que certaines cartes de classe 4 offrent un débit d’écriture moyen supérieur à 6 Mo/s. Il s’agit des modèles Kingston, Emtec Classe 4 et Dane-Elec.
En outre, vous devez prendre en compte d’autres critères, selon l’usage auquel vous prédestinez votre carte. Ainsi, pour un appareil photo performant, il faut une carte très réactive. C’est-à-dire qu’elle soit non seulement capable d’ingurgiter rapidement une grande quantité de données, mais qu’elle offre aussi un faible temps de latence entre deux prises de vue, à partir du moment où la mémoire tampon de l’appareil photo est pleine. Les deux ne vont pas forcément de pair, comme le prouve le test effectué par le laboratoire avec un appareil reflex Nikon D90, qui révèle de grandes disparités : d’une seconde de temps de latence pour la Panasonic, on monte à plus du double pour la PNY. Certes, la première coûte 40 % de plus que la seconde…
Des détails qui comptent
Si, en revanche, vous destinez votre carte au stockage de données, avec un netbook par exemple, la vitesse a moins d’importance. Dans ce cas, faites plus attention à la capacité réelle de la carte. En effet, les 16 Go annoncés ne sont que théoriques : une fois formatées en Fat 32, huit des dix cartes de notre comparatif ne vous offrent plus que 15,3 Go d’espace libre pour stocker vos fichiers, et celles de Panasonic et Transcend 14,9 Go seulement.
Par ailleurs, notez que ces deux marques commercialisent leur carte avec un lecteur USB (comptez 5 euros de plus avec la carte Transcend), pour que vous puissiez vous en servir avec n’importe quel ordinateur. Enfin, nous ne pouvons que vous encourager à relativiser l’impact de telle ou telle marque sur la qualité d’une carte. En effet, beaucoup de cartes de marques différentes proviennent en fait… des usines d’un même fabricant. Seul l’emballage change. C’est le cas, par exemple, des cartes Dane-Elec et PNY testées pour le présent comparatif : toutes deux sortent des usines Toshiba.
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